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Indemnisation des victimes des essais nucléaires en Algérie

mercredi 25 mars 2009, par Rédaction

La France prévoit d’indemniser les victimes de ses essais nucléaires en Algérie selon le ministre français Hervé Morin.

Hervé Morin s’exprime sur l’indemnisation des victimes des essais nucléaires en Algérie.

Revendiqué, de longue date, par un bruyant mouvement associatif, un texte législatif est en cours d’élaboration. Une première mouture à l’état de projet a été présentée par le ministre français de la Défense, Hervé Morin, à l’Assemblée nationale française. Quelque 150 000 personnes – militaires et civils– associés, sur le terrain, à la mise en œuvre de ces essais, devraient profiter « théoriquement » du mécanisme gouvernemental d’indemnisation. S’y ajoutent « les populations qui vivaient au Sahara en Algérie et en Polynésie à l’époque des essais », selon les indications du ministre. Dans des déclarations de presse, Hervé Morin parle d’un dispositif d’indemnisation « juste, mais rigoureux ». Les demandes des victimes seront examinées par une « commission indépendante », composée de médecins et présidée par un magistrat.

En cas de validation du dossier, « la réparation du préjudice sera intégrale », selon les assurances du ministre. Aucune indication n’était disponible, hier, sur le montant d’indemnisation auquel ouvre droit une victime souffrant d’un « préjudice intégral ». Le gouvernement Fillon a dégagé une première tranche de financement de l’ordre de 10 millions d’euros. Aucun éclairage n’était, en revanche, disponible sur la proportion des populations locales en Algérie et en Polynésie appelées à bénéficier de ce mécanisme. En 2002, la France avait, pour la première fois, dressé officiellement le listing de ses essais nucléaires. Un document de la Direction des applications militaires du Commissariat à l’énergie atomique avait recensé 201 essais dont 17 effectués au Sahara algérien entre 1960 et 1966. Les essais postérieurs à l’indépendance l’ont été dans le cadre d’un accord secret entre les deux gouvernements, selon des informations publiées en 1997 par la presse parisienne.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant