Israël poursuit le massacre à Gaza et l’Egypte piétine

Les multiples tentatives diplomatiques qui se succèdent au Caire ces derniers jours en vue de parvenir a un cessez-le-feu a Gaza semblent dessiner une nouvelle approche du conflit. La visite du président français Nicolas Sarkozy en Egypte avant-hier fait apparaître, selon certains observateurs, une « lueur d’espoir » en ce qui concerne les relations franco-égyptiennes mais continue de laisser dans l’ombre les Palestiniens qui croulent sous les raids israéliens. Les visites officielles de la diplomatie occidentale ces dernières heures ne sont pas parvenues à ramener le calme a Gaza qui continue de compter ses morts depuis le début de l’agression. Alors qu’une délégation du Hamas s’est rendue au Caire avant-hier, le président français Nicolas Sarkozy rencontrait son homologue égyptien, Hosni Moubarak, en vue de parvenir à un cessez-le-feu. La diplomatie égyptienne, largement critiquée par la communauté arabe mais également au sein de son propre peuple, souhaite reprendre les négociations dans le conflit du Proche-Orient. Les précédents échecs qu’elle a essuyés dans les pourparlers entre les factions palestiniennes, notamment entre le Hamas et le Fatah, n’ont vraisemblablement pas dissuadé l’Egypte.

Pourtant, les relations entre le Hamas et l’Egypte, très tendues depuis le refus du Hamas de participer au sommet de « réconciliation » avec le Fatah et le refus de l’Egypte d’ouvrir le terminal de Rafah, ne paraissent toujours pas se normaliser. Les membres du bureau politique du Hamas à Damas arrivés au Caire ce mardi, maintiennent leurs conditions pour une trêve et leurs intentions de ne pas se plier aux exigences d’Israël : « Notre position est claire : arrêt de l’agression, retrait des forces israéliennes de Gaza, ouverture de tous les points de passage, notamment celui de Rafah, et levée totale du blocus », a déclaré Mohamed Nasr, membre du bureau politique du Hamas à Damas. De son côté, le chef des renseignements égyptien, le général Omar Souleimane, a tenu à souligner les « efforts déployés par l’Egypte et des contacts qu’elle mène pour mettre fin à l’agression israélienne ». Au début de l’agression israélienne à la fin de décembre, le Hamas accusait déjà l’Egypte de fermer le terminal de Rafah « sous de faux prétextes » alors que le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmad Abou Gheit reprochait au Hamas d’avoir offert « sur un plateau doré » le prétexte à Israël d’intervenir. Il est évident que les relations entre le Hamas et l’Egypte ne s’améliorent pas surtout que le Hamas se dirige vers d’autres médiateurs comme la Turquie et le Sénégal, entre autres. Une concurrence qui déplaît à l’Egypte lorsqu’on sait qu’elle souhaite garder sa position de médiateur principal dans ce conflit.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant