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L’Algérie 4e importateur mondial de blé

lundi 2 février 2009, par Rédaction

Les importations de l’Algérie en blé ont atteint un record historique de 6,35 millions de tonnes en 2008 contre 4,85 millions de tonnes en 2007.

L’Algérie importe énormément de blé.

C’est ce que révèlent les statistiques recueillies auprès du Centre national de l’informatique et des statistiques. Ces quantités considérables ont coûté un montant colossal de 3,12 milliards de dollars, contre 1,39 milliard de dollars en 2007. L’Algérie est classée actuellement quatrième importateur mondial de blé, après l’ensemble des pays de l’Union européenne, le Brésil et l’Egypte. Les achats algériens d’or jaune ont largement dépassé les prévisions du Conseil international des céréales qui tablait sur des importations de l’ordre de 5,6 millions de tonnes à la fin de 2008. Cette hausse, qui grève lourdement le budget de l’Etat, est le fait de la mauvaise récolte céréalière durant la campagne 2007-2008. Affectée par la sécheresse, la production nationale en céréales n’a pas excédé 2,1 millions de tonnes, contre 4,1 millions de tonnes récoltées durant la compagne précédente. « La baisse est très importante par rapport aux quatre dernières années, où la production avait dépassé 4 millions de tonnes par an », selon le directeur de la régulation et du développement des produits céréaliers, Ammar Assabah, suite à l’annonce des résultats de la campagne moisson-battage.

Ce déficit de la production nationale a été comblé par le recours impératif à l’augmentation des importations, notamment en blé, afin de répondre aux besoins du marché local estimés à plus de 8 millions de tonnes par an pour une consommation moyenne annuelle de 200 kilogrammes par habitant. Les importations devraient également permettre d’alimenter les stocks. Outre la hausse du volume des importations, l’accroissement important des dépenses pour le blé durant la période considérée s’explique également par l’envolée des cours de l’or jaune qui a dépassé le cap de 1 000 dollars le quintal sur le marché mondial auquel s’ajoute le raffermissement de l’euro. D’autant que la majorité des approvisionnements du pays en cette céréale stratégique provient de l’Union européenne. Outre le blé, qui occupe la quasi-totalité des importations céréalières du pays, l’Algérie continue d’importer des quantités conséquentes en maïs utilisées principalement dans l’alimentation du bétail. En 2008, le volume acheté auprès des marchés mondiaux a atteint 2,14 millions de tonnes pour 655 millions de dollars, contre 2,28 millions de tonnes pour 517 millions de dollars 2007.
La facture céréalière globale de l’Algérie a clôturé l’année 2008 avec 3,96 milliards de dollars, contre 1,97 milliard de dollars en 2007, soit une hausse de plus de 100,6 %.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant