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L’Algérie a-t-elle besoin d’Ahmed Ouyahia ?

mercredi 24 mai 2006, par Rédaction

Ahmed Ouyahia qui se dit patriote au service de l’Algérie, est décrié par plusieurs pontes de la majorité présidentielle qui ne cachent pas son souhait de voir le chef du gouvernement et patron du RND, démissionner.

Ahmed Ouyahia, le chef du gouvernement algérien.

« Ecoeuré par les comportements indignes de ses anciens alliés, Ahmed Ouyahia a pris la décision de tout plaquer », soutient une source proche du secrétaire général du RND. Par « tout plaquer », cette source entend un retrait total de la vie politique. Son départ de l’Exécutif aurait donc été déjà décidé, le chef du gouvernement aurait même décliné des propositions pour le nommer aux Affaires étrangères, voire un ministère d’Etat sans portefeuille, faites par des cercles influents du pouvoir.

En effet, des tractations étaient en cours ces derniers jours pour faire en sorte qu’au-delà des circonstances politiques et « politiciennes » de l’heure, l’Algérie puisse encore conserver les compétences du commis de l’Etat. Seulement, le premier concerné aurait refusé, cette fois, de « jouer le jeu » estimant que « la coupe est pleine ». L’acharnement du FLN et du MSP, voire même la « convocation », du PRA pour les besoins de « la cause » constituent autant de raisons qui ont fait que, pour l’heure, Ouyahia ne voit aucune utilité à poursuivre le moindre effort, d’autant que la campagne « haineuse » montée contre lui ne se base sur aucune donnée objective.

Ses anciens alliés ne contestent pas sa gestion des affaires de l’Etat, ils n’apportent, en tout cas, aucun argument valable appuyant une pareille thèse. Le FLN ne reproche pas à Ouyahia une quelconque incompétence mais son appartenance politique. Le MSP l’accuse de velléité de frauder aux prochaines législatives. Et les deux partis, alliant un jeu de rôles, digne des plus mauvais scénarios de série B, veulent l’empêcher de présenter son bilan de politique générale devant les élus du peuple. En fait, toute la campagne tourne autour de ce point précis. Le FLN, déterminé à en finir définitivement a instrumentalisé l’institution législative pour lui interdire toute défense.

Le « nous ne souhaitons pas que Ouyahia présente son bilan » lancé par Abdelaziz Belkhadem était en réalité une injonction faite au président de l’APN de ne pas programmer la séance plénière où le chef du gouvernement devrait défendre un bilan économique qui fait état d’une croissance de plus de 5%, et des réformes qui ont considérablement avancé sur les registres de l’éducation, de la justice et du système financier. Autant de points positifs qui ont valu à l’Algérie les félicitations du FMI, de la Banque mondiale et des partenaires étrangers. Le dernier Conseil d’association Algérie-UE en témoigne.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après l’Expression