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L’Algérie accueille les parties en conflit au Mali

lundi 21 juillet 2008, par Samir

L’Algérie organise les négociations entre les parties en conflit au Mali avec l’espoir de parvenir à un accord de paix.

L’Algérie souhaite la paix au Mali.

Le gouvernement malien et un des mouvements d’opposition touaregs, l’Alliance démocratique du 23 mai pour le changement, négocient depuis vendredi à Alger en Algérie un accord qui ouvrirait la voie au rétablissement de la paix et la sécurité au nord du pays, dans la région de Kidal. Selon des sources diplomatiques proches des négociateurs, les discussions entre les deux parties se déroulent dans « un climat empreint de sérénité et de volonté » pour parvenir à des résultats au profit de l’unité et de la concorde entre tous les Maliens. Ces négociations, qui se déroulent avec l’aide de la facilitation algérienne, conformément « à l’esprit de l’accord d’Alger », signé en juillet 2006, doivent aboutir à un cessez-le-feu dans la région du Nord-Mali et l’amorce d’un dialogue global pour le retour à la paix dans cette partie du Sahel. Selon les mêmes sources, « les deux parties (maliennes) ont réaffirmé leur attachement à ce cadre de règlement (accord d’Alger) et leur engagement à le mettre en oeuvre au bénéfice du Mali et de son peuple ». Plusieurs mouvements touaregs d’opposition ont demandé et exigé la médiation algérienne pour faciliter et mener le dialogue avec le gouvernement de Bamako pour le rétablissement de la paix et la sécurité au profit des populations du nord du pays à majorité touarègues.

De son côté, le facilitateur algérien, l’ambassadeur d’Algérie à Bamako, M. Abdelkrim Gheraieb, qui a été officiellement sollicité par une des deux parties maliennes pour mener ces pourparlers de paix, s’efforce « activement », selon des sources proches des négociateurs, de rapprocher les points de vue des deux parties pour « la promotion de la compréhension, consolider la confiance et créer les conditions favorables à un retour à la normale dans cette région ». La situation actuelle dans la région de Kidal est telle que les négociateurs estiment que les deux parties doivent faire des efforts pour ouvrir la voie à une paix durable, sinon définitive entre toutes les ethnies maliennes, et entre le pouvoir central à Bamako et les mouvements d’opposition d’origine touarègue. D’autant que la rencontre d’Alger intervient après une brusque détérioration de la situation dans la région. Car au moment où les deux parties maliennes allaient entamer leurs discussions à Alger, une attaque d’un poste de gendarmerie dans la région de Kidal a provoqué une certaine confusion politique sur le sens à donner à cette action menée par un mouvement touareg d’opposition. S’agit-il d’une action de diversion, ou l’expression d’une exacerbation des tensions politiques, économiques et sociales dans la région de Kidal, une des régions les plus pauvres du pays ?

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran