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L’Algérie après 7 ans de Bouteflika

vendredi 7 avril 2006, par Souad

L’Algérie qui peine à éradiquer le terrorisme, tente de d’aller de l’avant et de construire un avenir pour des millions de jeunes algériens. Bouteflika saura-t-il mener la lutte contre les forces rétrogrades en Algérie ?

Abdelaziz Bouteflika règne sans partage sur l’Algérie.

L’été 1999 constituera un véritable déclic pour un pays plombé par des décennies de corruption, de dictature et de crise économique, de démagogie et d’un terrorisme d’une sauvagerie inouïe. Bouteflika dira tout haut ce que tout le monde pensait tout bas. Il interpelle publiquement et vertement la gendarmerie, les douanes, les walis. En juillet, il décomplexe tout un pays en échangeant une poignée de main historique avec le Premier ministre israélien Ehud Barak qu’il rencontra à l’occasion des obsèques du roi du Maroc, le défunt Hassan II. A cet effort “discursif” et une authentique campagne de charme, Bouteflika s’ajoute un véritable plébiscite à l’occasion du référendum du 13 septembre 1999 portant concorde civile qui finit par compenser le défaut de légitimité des urnes qui le hantait.

En août 2000, contournant le gouvernement, il promulgue l’ordonnance sur la monnaie et le crédit. Excédé, Benbitour jette l’éponge. Bouteflika en profite pour nommer Belkhadem, un vendredi. La haute hiérarchie militaire s’y oppose fermement, contraignant Bouteflika à n’offrir à son ami “que” le poste de ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères. C’est Ali Benflis, précédemment directeur de cabinet du président et auparavant son directeur de campagne, qui conduira, depuis, le gouvernement. Un gouvernement théoriquement de “coalition” mais réellement entièrement contrôlé par les “hommes du président”, ces technocrates non partisans qui détiennent les postes-clés.

L’armée aussi change de mains à la faveur de la démission du chef d’état-major, Mohamed Lamari, le général-major Gaïd Salah prend le relais. Plus que jamais, Bouteflika règne sans partage sur l’Algérie. Et comme un message et une sorte de démonstration de force, Mohamed Benchicou est emprisonné dès le 14 juin 2004 et son journal, l’incisif Le Matin, sera fermé quelques semaines plus tard. La presse est redressée, les partis d’opposition méprisés. L’Algérie tout entière est réduite à applaudir, sans rechigner, son président.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après le Soir d’Algérie