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L’Algérie au sommet France-Afrique

jeudi 15 février 2007, par Souad

Abdelaziz Bouteflika représente l’Algérie au 24e sommet France-Afrique organisé à Cannes sur la Côte d’Azur du 15 au 16 février.

L’Algérie représentée à Cannes par Bouteflika.

Plus d’une trentaine de dirigeants africains, dont le président Abdelaziz Bouteflika qui représente l’Algérie, participent, aujourd’hui et demain, au 24e sommet franco-africain à Cannes, sur la Côte d’Azur. Jacques Chirac devrait à cette occasion faire ses adieux au continent le plus pauvre mais dont les richesses aiguisent les appétits des États-unis et de la Chine, qui ont pratiquement bouté hors de l’Afrique ses premiers colonisateurs. L’Élysée ne désespère pas de voir la liste de ses invités s’allonger. Des chefs d’État s’annoncent encore, devait déclarer, hier, le porte-parole de la présidence française, soulignant que sur 53 dirigeants du continent, seul le Zimbabwéen Mugabe n’a pas été convié, en raison de sa condamnation par l’UE pour violation des droits de l’homme.

Le Rwanda est absent car il a rompu ses relations diplomatiques avec la France. L’Élysée regrette que le Sud-Africain Thabo Mbeki ait décliné l’invitation, lequel n’aurait pas apprécié le refus de Chirac d’inviter Mugabe. Mbeki déploie des efforts pour réinsérer le Zimbabwe dans la communauté internationale. Les chefs d’État africains, à l’exclusion du tout petit carré des inconditionnels de la France (Gabon, Tchad et Centrafrique), devraient défendre la thèse de relations sereines fondées sur un véritable partenariat tel que prôné par le Nepad et dont le président Bouteflika constitue le pilier stratégique, avec le Nigeria et l’Afrique du Sud.

Pour bénéficier de privilèges historiques, la France doit, a-t-il été souligné dans un forum sur la problématique franco-africaine, organisé la veille du sommet de Cannes à Paris, se départir de tout relent néocolonialiste et s’engager plus ouvertement et plus concrètement dans la restauration d’un continent qu’elle a tout de même largement pillé durant les siècles de la colonisation. La France doit d’autant plus faire aussi son mea-culpa pour son exploitation et ses autres crimes coloniaux, qu’il suffit de rien pour rallumer ces souvenirs dans le continent. En Côte d’Ivoire, la flamme antifrançaise s’est propagée comme un feu follet alors que les Ivoiriens étaient donnés comme le modèle de l’amitié avec l’ancienne puissance coloniale.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après Liberté