Accueil > ALGERIE > L’Algérie célèbre la guerre d’indépendance

L’Algérie célèbre la guerre d’indépendance

mercredi 1er novembre 2006, par Souad

L’Algérie célèbre ce premier novembre 2006, le 52ème anniversaire du déclenchement de la guerre d’indépendance et beaucoup d’acteurs de la révolution algérienne témoignent de cette période.

L’Algérie célèbre la guerre d’indépendance

Désormais, ils viennent nombreux aux forums ou conférences qui se tiennent ici et là sur le thème de la guerre de Libération. Ils apportent leurs témoignages sur les faits tels qu’ils les ont vécus dans le feu de l’action. Même si certaines vérités sont dures à entendre, le devoir de mémoire les autorise à céder l’héritage entier aux générations futures afin de les immuniser contre l’amnésie. En France, où la guerre d’Algérie n’est pas totalement assumée, il y a une littérature très riche sur le thème, y compris sur la torture. Désormais, il n’ y a plus de tabou. Les débats qui s’y tiennent remettent en cause les livres d’histoire qui restent silencieux sur cet épisode sanglant de l’histoire de France. Des voix courageuses militent pour son intégration dans les manuels scolaires.

Notre ministre des Moudjahidine estime, de son côté, qu’il y a des incorrections dans les livres scolaires. Il invite son collègue de l’Education nationale à introduire des retouches. De toutes parts, des voix s’élèvent pour reprocher au ministère de tutelle de ne pas faire assez. « On inculque à nos enfants une histoire tronquée quand elle n’est pas totalement erronée », disait récemment Ahmed Mahsas. Il ne s’agit pas d’un cas d’exception. Lorsqu’on feuillette les manuels scolaires, on découvre des textes hachés aux limites de la caricature. La réduction d’une épopée idyllique à la caricature soulève, bien naturellement, des interrogations. On ne peut répéter à l’envie que la guerre d’Algérie a été « grandiose et unique » dans son genre pour la réduire à sa plus simple expression dans les manuels scolaires. Les historiens se comptent sur les doigts d’une seule main.

On peut citer, entre autres, Harbi, Kaddache ou Saâdallah qui ont fait un travail accompli. Mais les matériaux ne sont pas souvent disponibles. Ils doivent impérativement creuser dans une littérature foisonnante de l’autre côté de la Méditerranée. Des milliers de livres ont été écrits sur la guerre d’Algérie. On peut citer les auteurs les plus en vue tels Courrière, Jean-Luc Einaudi, Ageron, Vidal-Naquet ou Stora (un jeune historien très prolifique). Que de fois on a entendu les anciens moudjahidine dire : « Notre histoire a été écrite par Yves Courrière ». Ils reprochent à ce dernier d’avoir écrit une genèse romancée, grossissant certains faits et masquant d’autres, sans les restituer fidèlement. C’est peut-être l’une des raisons qui les pousse maintenant à témoigner. Les historiens algériens butent sur le casse-tête des archives. En 1962, les Français ont tout pris. Ces archives sont de deux sortes, explique le ministre des Moudjahidine.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après l’Expression