L’Algérie célébrera la Journée mondiale de l’alimentation

La préoccupation essentielle, estiment des sources officielles, est de détruire les obstacles qui empêchent l’homme d’accéder à la nourriture et assurer la sécurité alimentaire. La situation en Algérie est plutôt rassurante puisque la courbe d’évolution de la malnutrition chez l’enfant de moins de cinq ans durant la période 1962-2006 révèle une nette régression, passant de 60% en 1962 à 3,7% en 2006, indique une enquête nationale réalisée par le ministère de la santé. Or, la sécurité alimentaire constitue un gage de souveraineté nationale et de cohésion sociale. A travers la politique du renouveau de l’économie agricole, il est question notamment de libérer les initiatives et les énergies et moderniser l’appareil productif. Des mesures ont été adoptées en faveur des agriculteurs, éleveurs et opérateurs de l’industrie agro-alimentaire à même de donner une impulsion décisive à la mise en œuvre de la politique de renouveau de l’économie agricole et rurale en Algérie. Il s’agit notamment de la prise en charge totale des intérêts des crédits de campagne octroyés aux éleveurs et aux agriculteurs par les banques et établissements financiers.

Pour ce qui est de la sécurité alimentaire à travers le monde, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) appelle à l’instauration de nouveaux types de financement des initiatives de sécurité alimentaire et de lutte contre les risques climatiques, notamment des outils de micro- finance destinés aux communautés et aux ménages, l’expansion du rôle du secteur privé, proposent les experts. La Journée mondiale de l’alimentation offre encore l’occasion d’attirer l’attention sur les souffrances des 862 millions de personnes sous-alimentées. La plupart d’entre elles vivent en milieu rural où le secteur agricole constitue leur principale source de revenu. Ajouté à cela, le réchauffement de la planète et l’essor de biocarburants menacent d’accroître encore le nombre des affamés dans les décennies à venir. Cependant, les pays développés accordent peu d’importance à cette question. Contrairement à la crise financière qui a canalisé tout l’intérêt des pays développés, la crise alimentaire et énergétique, qui va faire 44 millions de mal- nourris de plus dans le monde en 2008 pour le porter à près de 1 milliard (967 millions), selon un rapport de la Banque mondiale, n’attire pas autant l’attention.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Jour d’Algérie