Accueil > SANTE > L’Algérie contrôle la bioéquivalence des médicaments

L’Algérie contrôle la bioéquivalence des médicaments

mercredi 25 juin 2008, par Rédaction

L’Algérie s’est dotée d’un laboratoire pour le contrôle de la bioéquivalence des médicaments génériques avant leur commercialisation dans le pays.

Le contrôle la bioéquivalence des médicaments en Algérie.

Longtemps revendiqués par les producteurs, les distributeurs de médicaments, mais aussi par les pharmaciens et les médecins en Algérie, les études de bioéquivalence ont été entamées hier par le Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutique (LNCPP) en vue de déterminer l’efficacité des médicaments génériques comparés aux princeps de référence. Cette information, rapportée par l’APS, fait état en outre de recrutement de groupes de travail volontaires parmi le personnel du LNCPP qui ont subi les examens cliniques et biologiques nécessaires. Le premier groupe de volontaires a reçu des médicaments de référence et le deuxième des médicaments génériques (antibiotiques), précise-t-on au niveau de LNCPP. Des prélèvements sanguins ont été effectués sur les deux groupes pour déterminer la concentration des médicaments pris par méthode bioanalytique. Le LNCPP a entamé les études de bioéquivalence après l’obtention d’une autorisation du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et la contraction d’une police d’assurance auprès de la Compagnie algérienne d’assurance et de réassurance (CAAR).

C’est en 2003 que le Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutique a été chargé, par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de contrôler les produits pharmaceutiques en Afrique. Le laboratoire a découvert en 2007 la non-conformité de quatre médicaments aux normes de fabrication en vigueur, ce qui a conduit l’OMS à les retirer du marché. Il reste à souligner que le Conseil de l’ordre des pharmaciens a souligné à maintes reprises l’importance de la mission du laboratoire qui reste indissociable du processus de fixation du tarif de référence des médicaments remboursables par la sécurité sociale en Algérie. La mise en place du tarif de référence obéit surtout à une volonté politique de promouvoir le médicament générique. Mais reste à déterminer la conformité de la qualité des médicaments génériques par rapport aux princeps et établir le rapport qualité-prix. Un appel a donc été lancé à maintes reprises pour la réhabilitation du LNCPP. « L’Algérie dispose d’un laboratoire, mais il n’est toujours pas bien outillé pour vérifier la bioéquivalence des médicaments génériques », a déclaré M. Benbahmad, représentant du Conseil de l’ordre des pharmaciens de la capitale, qui a eu à s’exprimer sur cette question à travers plusieurs titres de la presse. « Le médicament générique doit avoir exactement la même forme, la même composition et surtout les mêmes effets que le princeps » avait-il souligné.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jour d’Algérie