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L’Algérie critique l’hégémonie du Conseil de sécurité

jeudi 14 décembre 2006, par Rédaction

Le représentant de l’Algérie auprès de l’ONU, Youcef Yousfi, a critiqué l’hégémonie du Conseil de sécurité dont les décisions ne reflètent pas, selon lui, l’avis de la majorité des membres de l’ONU.

Le conseil de sécurité est hégémonique selon l’Algérie

Le rapport du Conseil de sécurité prouve l’incapacité de cet organe d’évoluer dans le sens des aspirations de la majorité des États membres, a-t-il ajouté. Ce rapport, tant dans sa forme que dans son contenu, ne permet pas à l’Assemblée générale de procéder à une analyse sérieuse et complète des activités du Conseil de sécurité, selon le représentant de l’Algérie auprès de l’ONU, alors que la Charte de l’ONU lui reconnaît pourtant le droit d’exercer un regard sur les activités du Conseil.

Par ailleurs, Yousfi a estimé que les débats thématiques, qui empiètent inutilement sur les attributions de l’Assemblée générale et de l’Ecosoc, sont perçus par une grande majorité de membres, comme une manifestation de la volonté de marginaliser l’Assemblée générale. C’est pour cela d’ailleurs que l’Algérie, a expliqué M.Yousfi, a refusé d’organiser ce genre de débats lors de sa présidence du Conseil. Il a poursuivi en rappelant que le Conseil ne peut pas faire valoir l’alibi de la violation des droits de l’homme pour se saisir d’une situation lorsqu’il n’y a pas de menace avérée à la paix et à la sécurité internationales.

Le représentant de l’Algérie, selon les termes du communiqué, a affirmé que le recours au veto qui empêche le Conseil d’exercer sa responsabilité à l’égard de la cause du peuple palestinien et de la situation au Moyen-Orient constitue un défi. Il a aussi dénoncé l’incapacité du Conseil à se réunir et à appeler au cessez-le-feu lors de la crise au Liban, en juillet dernier. Yousfi s’est, par ailleurs, félicité de l’étroite coordination qui s’est instaurée entre l’Union africaine, son Conseil de paix et de sécurité et ses organisations sous-régionales, qui a permis de réaliser des progrès dans le règlement de certains conflits en Afrique.

La réforme du Conseil ne réalisera pleinement ses objectifs que si elle contribue à une démocratisation des relations internationales, a-t-il encore relevé. La réforme doit respecter le principe de l’égalité souveraine des États et corriger les déséquilibres en accordant une large place aux pays en développement et en réparant l’injustice qui frappe le continent africain. De l’avis de sa délégation, il faut donc attribuer deux sièges permanents à l’Afrique, avec toutes les prérogatives qui s’y attachent. Le représentant a, enfin, dénoncé le problème que pose le droit de veto, notant que l’écrasante majorité des États membres le juge anachronique et antidémocratique.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après l’Expression