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L’Algérie demeure en retard dans le tourisme

lundi 22 juin 2009, par Samir

L’Algérie peine à se développer dans le secteur du tourisme contrairement à la Tunisie et au Maroc.

L’Algérie en retard dans le tourisme.

« L’Algérie n’est pas un pays touristique. C’est un pays en construction touristique », tient à préciser Chérif Rahmani, ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Environnement et du Tourisme, lors de son intervention. M. Rahmani ira jusqu’à reconnaître l’existence d’un « déphasage » entre les nombreuses potentialités dont l’Algérie dispose et la réalité du terrain peu enviable. « Les produits que nous fournissons doivent être à la hauteur des potentialités », suggère-t-il encore. C’est en raison d’ailleurs de ce « déphasage », faut-t-il le rappeler, que près d’un million d’Algériens partent annuellement en direction de la Tunisie pour y passer leurs vacances. Réda Hamiani, président du Forum des chefs d’entreprise (FCE) a rappelé le tableau peu reluisant de notre pays dans ce domaine. « L’Algérie, pays du bassin méditerranéen, une des principales régions touristiques du monde qui capte 34 % des flux mondiaux, enregistre un retard important ; elle ne tire que des revenus dérisoires eu égard à ses potentialités », analyse-t-il, en estimant que l’Algérie est classée au 147e rang mondial, devancée de loin par le Maroc et la Tunisie, sur 174 pays. M. Hamiani résume les faiblesses du secteur.

Il cite, essentiellement, le manque des investissements dans le secteur du tourisme en Algérie, l’absence d’une culture touristique, un environnement d’affaires peu attractif et un personnel peu qualifié. Pour sortir de cette léthargie, le président du FCE plaide pour « des changements profonds » qui seront assumés par l’Etat en faveur de « l’entreprise touristique privée en Algérie », laquelle peut, d’après lui, « apporter les compétences, le savoir-faire... ». Le patron des patrons appellera à « l’intervention de l’Etat » à travers, entre autres, la mise en place d’un cadre de financement adapté, l’amélioration de la « lisibilité » des marchés, l’ébauche d’une politique d’attractivité des territoires, l’enrichissement d’une vision globale sur l’importante croissance des problématiques de développement durables, d’éthique et de protection de l’environnement et enfin, la mise sur pied d’une politique de formation adaptée pour se mettre aux standards nationaux. Tout un programme. Très attentif aux suggestions apportées par le président du FCE, le ministre semblait contrarié par ses mises au point. Et comme il fallait réagir, M. Rahmani s’était penché longuement sur le projet du Schéma directeur d’aménagement touristique 2025 (SDAT), dont l’objectif, précise-t-il est « d’insérer l’Algérie sur le réseau international du tourisme ».

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après El Watan