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L’Algérie dépolluera l’usine d’amiante d’Alger

lundi 22 mai 2006, par Rédaction

Engagée pour la protection de l’environnement, l’Algérie entend mener à bien l’opération de décontamination de l’usine d’amiante-ciment d’Alger, fermée depuis 8 ans.

L’amiante et ses dérivés industriels représentent un danger réel pour la santé publique.

Le ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, par la voix de Cherif Rahmani, annonçait, en marge d’une visite à l’usine en question, le lancement d’un appel d’offres en vue d’entamer l’opération de décontamination. Trois temps ont été définis pour l’opération. La première consiste à dépolluer et à décontaminer les équipements de production et les bâtiments administratifs de l’unité. Cela concerne une surface de 19 000 m2 environ. Dans un second temps, il conviendra de décontaminer le sol contenant de l’amiante.

A cette fin, il est prévu de réaliser des sondages de sol sur une profondeur d’environ 1 m, de prélever et d’analyser des échantillons de terre tous les 50 cm. La décontamination du sol comprend une superficie de 245 000 m2. Puis il faudra enlever les déchets, les stocker selon les normes environnementales et réhabiliter le sol. L’opération de dépollution débutera début août et s’étalera sur une période de 18 mois. La démarche a pris du temps et pour cause, « l’Algérie avait d’autres préoccupations à l’heure de la fermeture de l’usine en 1998. Nous luttions contre le terrorisme. Puis il est apparu nécessaire de légiférer en vu de protéger les travailleurs de la contamination à l’amiante. De ce fait, nous avons opté pour la fermeture de l’usine », introduit Chérif Rahmani.

C’est en 2003 que des restrictions ont été imposées en Algérie par voie réglementaire adoptant ainsi le seuil d’exposition à l’amiante à 0,1 fibre par cm3. Cette nouvelle norme mondiale induit d’autres changements tels que changer de matériel et sensibiliser le personnel exposé. « L’ensemble des prélèvements de poussière, y compris sur les murs d’enceinte des unités, réalisés en 2003 sur le site de l’unité amiante-ciment de Cheikh Belhadad de Gué de Constantine par le bureau international Veritas mandaté par le ministère, ont montré une présence significative de fibres d’amiante, des niveaux d’exposition supérieurs à 6,7 fibres par cm3 d’air avec des pics d’exposition très élevés, pouvant atteindre les 13 fibres par cm3 d’air », est-il précisé.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après El Watan