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L’Algérie déroute l’Europe

lundi 27 mars 2006, par Bilal

L’Algérie est en passe de devenir la première puissance militaire du Maghreb, grâce notamment à l’acquisition prochaine de plusieurs dizaines de Mig-29 et de Soukhoï-30 au profit de l’armée de l’air algérienne.

Dans le Maghreb, aucun pays ne possède une aviation susceptible de rivaliser avec les Mig-29 et les Soukhoï-30 que s’apprêtent à acquérir l’Algérie.

Le gros contrat d’armement contracté avec Moscou, la libération des détenus islamistes dans le cadre de la loi portant réconciliation nationale, les relations privilégiées avec l’Otan et le remboursement « cash » de la dette algérienne envers le « Club de Paris » ont été les principaux points débattus et qui ont été autant d’axes de fixation dans les discussions. En fait, si on considère tous ces « soucis » réunis, on constate que tous sans exception, vont dans un sens favorable à l’Algérie.

Sauf que la lecture européenne est la suivante : concernant la signature d’un important accord d’équipement militaire entre la Russie et l’Algérie, les Européens estiment qu’il remet en question l’équilibre stratégique au Maghreb. Plusieurs spécialistes de la région cités par le journal Le Monde il y a quelques jours, font la même lecture. Contracté le 10 mars, lors de la visite de Vladimir Poutine à Alger, cet accord a surpris, tant par son montant financier - 7,5 milliards de dollars- que par la liste des matériels militaires visés, qui représentent le meilleur de la technologie russe. Moscou doit fournir quarante avions de combat Mig-29 et vingt-huit chasseurs Soukhoï-30, ainsi que seize avions d’entraînement Yak-130, une quarantaine de blindés, huit systèmes de missiles sol-air S-300 Pmu, et un nombre non précisé de matériels relevant de la « technologie navale et terrestre ». Dans la région du Maghreb, aucun autre pays ne possède une aviation susceptible de rivaliser avec des Mig-29 et des Soukhoï-30.

C’est en fait le principal point de fixation, et tous les autres viennent en seconde position. La libération des islamistes est mise sur le compte d’une paix qui tarde à se dessiner. Le remboursement cash de la dette sur celui d’une embellie financière. Et les relations privilégiées avec l’Otan sur celles encore plus privilégiées actuellement avec Washington. L’accord gazier contracté avec la Russie est d’autant plus évoqué qu’il ressemble à un lobby énergétique qui peut mettre sous pression la communauté européenne dès lors que les divergences montent à la surface. Cependant, pour le moment, il ne s’agit pas d’une crainte affichée, les accords gaziers d’achat s’étalant encore sur une assez longue période.

Synthèse de Billal
D’après l’Expression