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L’Algérie doit lutter contre la corruption

samedi 4 novembre 2006, par Rédaction

Une lutte efficace contre la corruption en Algérie, une mission qui doit être une priorité du gouvernement Belkhadem, permettra le retour de la confiance des investisseurs et la hausse des investissements.

L’Algérie doit lutter contre la corruption

L’Algérie a promulgué dernièrement, le 20 février 2006, une loi de prévention et de lutte contre la corruption et compte s’investir dans le combat contre la criminalité et le blanchiment d’argent. De l’avis de l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC), membre de l’ONG Transparency International (TI), les négociations serrées auxquelles l’UNCAC a donné lieu sont la preuve que les États l’ayant ratifiée considèrent que la signature d’une telle convention “pourrait un jour leur être opposée, tant par leur population que par d’autres États ou par des institutions internationales”.

Dans son étude sur la promotion en Algérie des conventions internationales contre la corruption, Djilali Hadjadj, porte-parole de l’AACC, a laissé entendre, hier, que la convention de l’ONU rend “obligatoire”, pour les États-parties, l’incrimination d’agissements liés à la corruption et retient le principe des “poursuites”, ainsi que la nécessité de “protéger les témoins, experts et victimes” et celle de “la spécialisation des entités ou des personnes devant poursuivre la corruption”. Et la question du suivi de l’UNCAC deviendra réelle après la conférence des États-parties qui se tiendra en principe à la fin de l’année, c’est-à-dire une année après l’entrée en vigueur de la convention. Pour Hadjadj, la loi algérienne de février dernier est “très en retrait par rapport à l’UNCAC et la CUA”.

Dans sa conclusion, l’intervenant a insisté sur “le défi” pour l’Algérie de mettre en application l’UNCAC et la CUA. Même s’il a noté les limites de la lutte contre le phénomène de corruption. Pour lui, cette lutte ne saurait enregistrer de “succès durables” si elle ne s’inscrivait pas dans la coopération internationale. Une coopération qui serait accompagnée par l’entraide judiciaire dans les relations bilatérales entre les États qui ont ratifié les conventions, voire même dans le cadre global des relations multilatérales (Algérie-Gafi, pays du Mena et OCDE, accords d’association Algérie-UE...). Au plan national, il a proposé de faire connaître la CUA et l’UNCAC auprès d’un large public.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après Liberté