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L’Algérie doublera ses capacités de raffinage dans cinq ans

dimanche 4 janvier 2009, par Rédaction

L’Algérie ambitionne de doubler ses capacités de raffinage d’ici cinq ans pour satisfaire la demande intérieure en pleine croissance.

Le raffinage en Algérie.

La compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach a lancé un vaste programme de réhabilitation et d’extension de ses capacités de raffinage en Algérie qui vont carrément doubler au cours des cinq prochaines années. Ce programme pour lequel les investissements importants seront consentis devra permettre d’augmenter de 50 % ses capacités d’ici les trois prochaines années pour atteindre les 30 millions de tonnes en 2012. Selon le vice-président des activités aval de Sonatrach, M. Abdelhafid Feghouli, les capacités de raffinage du pays se situent actuellement à environ 21 millions de tonnes et devraient être portées, grâce à la réception de nouvelles raffineries et au programme de modernisation et d’adaptation aux spécifications, à 26 millions de tonnes dès cette année. D’ici à 2014, les capacités de raffinage de l’Algérie, avec la mise en service de la raffinerie de Tiaret, augmenteront à 40 millions de tonnes, soit 850 000 barils/jour, « les plus importantes en Afrique et peut-être en Méditerranée », a souligné M. Feghouli hier sur les ondes de la Chaîne III.

Pour M. Feghouli, le doublement du potentiel de l’industrie de raffinage de l’Algérie permettra de « couvrir complètement le marché national et de destiner à l’export plus de la moitié de cette production ». Pour le besoin de ce programme, la compagnie nationale a prévu à moyen terme un investissement de l’ordre de 3,2 milliards de dollars à l’horizon 2013.
Outre le raffinage, Sonatrach a également inscrit dans son programme de développement une pénétration plus importante des marchés étrangers à travers une production plus accrue de son gaz naturel liquéfié (GNL) qui va augmenter de 30 %. Cela « va nous donner une plus grande flexibilité pour atteindre d’autres marchés comme les Etats-Unis où nous avons des capacités de regazéification à Cove Point et en Asie où nous avons déjà envoyé les premières cargaisons de GNL ». Néanmoins, l’Europe, où le gaz algérien détient 30 % du marché et dont la demande en gaz va considérablement augmenter dans les dix prochaines années, demeurera pour Sonatrach « un marché à fort potentiel », a estimé M. Feghouli. Dans sa quête des marchés internationaux, Sonatrach compte, selon ce responsable, conclure des partenariats stratégiques et faire des « swap », c’est-à-dire « vendre du gaz sur un marché donné pour le compte d’une entreprise et vice-versa ».

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant