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L’Algérie et la France suppriment les visas pour les diplomates

mercredi 11 juillet 2007, par Rédaction

L’Algérie et la France ont signé un accord visant la suppression des visas pour les diplomates algériens et français.

Accord sur les visas entre l’Algérie et la France

La ratification d’une telle mesure par les ministres des Affaires étrangères des deux pays n’entraîne, en réalité, pas tellement d’impacts, dans la mesure où les diplomates, de par leur fonction et quelle que soit leur origine, ont toujours bénéficié de facilitations particulières s’agissant de leur circulation. A une plus grande échelle, les autorités algériennes souhaitent plus de fluidité pour l’octroi de visas de droit commun pour leurs ressortissants se rendant en France. Paris exige la réciprocité pour ses propres citoyens se rendant en Algérie. II faut dire que pour sa première visite en Algérie depuis son élection à la tête de l’Elysée, Nicolas Sarkozy était particulièrement attendu sur la problématique de la libre circulation entre les deux rives de la Méditerranée, d’autant plus que les Algériens sont toujours aussi nombreux à solliciter les services consulaires de France en Algérie.

Pendant l’année écoulée, ces derniers ont délivré quelque 34 000 visas français de circulation aux Algériens. Paris conditionne, pour sa part, l’augmentation de l’octroi des visas à la garantie que les voyageurs algériens retourneront chez eux, une fois expiré leur droit d’entrée sur le sol français. L’actuel locataire de l’Elysée a, d’ailleurs, bâti l’essentiel de sa campagne électorale sur une vision, du reste fidèle à la droite, s’agissant de la question de l’immigration, en prônant le concept « choisie » en association. Une vision encore une fois réitérée, hier, par Sarkozy lors de la conférence de presse qu’il a animée à Alger. Les Algériens, qui constituent pourtant la première communauté arabe en France (plus de 2 millions), ne doivent donc pas s’attendre à davantage de souplesse s’agissant de l’octroi des visas. Même si la France vient de décider de relever à 50% le taux des visas octroyés à la catégorie économique des voyageurs, le tour de vis reste serré s’agissant de la majorité des demandeurs de ce précieux document. La question est d’autant opportune lorsqu’on s’aperçoit que des chefs d’entreprise et autres fonctionnaires se voient refuser le visa d’entrée en France alors qu’ils n’ont rien à se reprocher.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après La Tribune