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L’Algérie et le Protocole de Kyoto

lundi 3 juillet 2006, par Ahlem

Pour concrétiser l’engagement de l’Algérie vis-à-vis du Protocole de Kyoto, le ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, Chérif Rahmani, a mis en place une autorité nationale dont la mission est de faire le tri dans les projets éligibles aux mécanismes du développement propre.

L’Algérie et le Protocole de Kyoto.

Celle-ci est constituée des représentants, respectivement, des ministères de l’Énergie et des Mines, des Affaires étrangères, de l’Intérieur et des Collectivités locales, des Finances, des Transports, de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, département qui relève de Chérif Rahmani. Celui-ci a saisi l’occasion pour revenir sur la pertinence de développer les énergies renouvelables et de maîtriser nos consommations à travers le changement de comportement de tout un chacun en Algérie, notamment auprès des départements concernés.

Un souci tout à fait justifié au regard des statistiques et des constats alarmants établis par des institutions locales et internationales. “La température sur la Terre n’a jamais été aussi élevée depuis au moins quatre siècles”, a indiqué une récente étude américaine, et les exemples à ce propos ne manquent pas tels que l’été 2003 en France ou encore les incendies au Portugal l’été dernier pour ne citer que ceux-ci. Un récent rapport émanant des Nations unies a indiqué que 60% des habitants de la planète habiteront en ville en 2020 contre 50% actuellement et que 38% de la croissance démographique urbaine actuelle a lieu dans des bidonvilles privés d’eau. Ces détails ramènent toujours vers un dénominateur commun, en l’occurrence les changements climatiques dus, entre autres, aux émissions du gaz à effet de serre qui, justement, contribuent au réchauffement de la planète.

Le protocole de Kyoto, adopté le 11 décembre en 1997 et signé par l’Algérie, vient ainsi mettre un point d’ordre dans cette pagaille dans la mesure où il soumet les pays industrialisés à réduire leur émission de gaz à effet de serre. Cela signifie que les pays développés doivent payer les quantités émises de dioxyde de carbone hors quotas (quantité accordée à chaque pays). En revanche, les pays pauvres ou faiblement développés peuvent vendre leurs quotas de pollution non utilisés aux pays riches. Autre mécanisme de développement propre qui permet aux pays industrialisés de financer des projets de réduction des émissions dans les pays en voie de développement, l’introduction des technologies propres qui répondent aux conditions de développement durable moyennant un partage des crédits de pollution découlant de cette réduction.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après Liberté