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L’Algérie face à la hausse des prix alimentaires

dimanche 29 juin 2008, par Rédaction

La hausse des prix alimentaires sur le marché internationel pénalise l’Algérie qui importe une grande part de ses besoins alimentaires.

L’Algérie et la hausse des prix alimentaires.

L’inflation ayant touché la presque totalité des produits alimentaires en Algérie - hormis certains fruits et légumes de saison - a conduit le gouvernement Belkhadem à recourir à la politique du soutien des prix dès la fin 2007. C’est une solution d’urgence que les économistes verraient d’un mauvais œil si par malheur elle venait à se substituer à une véritable politique de croissance agricole qui toucherait toutes les filières (élevage, céréaliculture, arboriculture,...) et qui déboucherait sur une chaîne agroalimentaire solide et solidaire. Cela voudrait dire qu’il y a lieu de valoriser et de prolonger les efforts consentis depuis le début des années 2000 par le ministère de tutelle en corrigeant le tir quand cela s’avère nécessaire. Le propre de la politique agricole suivie depuis le début de la décennie en cours en Algérie, est de s’attaquer frontalement aux deux grands axes qui constituent ce secteur d’une façon simultanée : l’agriculture professionnelle qui se donne des critères spécifiques pour cibler son domaine d’intervention (à savoir les exploitations titrées des régions de plaine, les EAC-EAI, les animateurs du secteur agroalimentaire,...) et le développement rural devant intervenir dans les zones reculées de la montagne ou de la steppe touchées par des problèmes spécifiques.

Parallèlement au soutien apporté à l’agriculture professionnelle suivant les filières (lait, céréales, légumes secs, chambres froides), et ce, à travers le FNDIA (Fonds national du développement et de l’investissement agricoles), les espaces ruraux situés dans les zones de montagne ou dans la steppe font l’objet d’une nouvelle attention des pouvoirs publics. Car, ces espaces se trouvent fragilisés par plusieurs facteurs auxquels échappe l’agriculture professionnelle : enclavement, morcellement de la propriété, érosion des sols, absence de titres de propriété, déficit en infrastructures et équipement publics (écoles, centres de santé et de loisirs, électricité, ouvrages hydrauliques, etc). En outre, ces zones ont gravement souffert de la période d’insécurité entre 1993 et 2002, ce qui a entraîné un exode forcé de plusieurs centaines de milliers d’habitants vers les villes après avoir bradé leurs cheptels et leurs meubles. La dislocation de cet espace rural en Algérie, avec son lot de misère et d’exode vers les villes algériennes, a été passée au peigne fin par les experts lors de la réunion walis-gouvernement présidée par le président de la République en décembre 2006. Un nouveau projet dénommé « Plan de soutien au renouveau rural » (PSSR) y a été présenté par le ministre délégué au développement rural, M. Rachid Benaïssa, qui vient d’être désigné, dans le nouveau gouvernement Ouyahia, ministre de l’Agriculture et du développement rural.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jour d’Algérie