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L’Algérie investira des milliards pour relancer son secteur public

mardi 16 septembre 2008, par Rédaction

Des milliards de dollars seront investis par l’Algérie dans la relance du secteur industriel public selon le patron de l’UGTA.

L’Algérie et le secteur public.

Depuis le début de cette semaine, Abdelmadjid Sidi Saïd, qui vient de s’assurer le contrôle définitif et total de la puissante Centrale UGTA, a pris son bâton de pèlerin pour s’en aller rendre visite aux travailleurs de certains de nos fleurons de l’industrie algérienne. Ceux-là mêmes qui, il n’y a pas bien longtemps de cela, étaient mis en vente, quasiment pour une bouchée de pain, sans jamais trouver acquéreur. Rappelons à ce propos que du temps où Ahmed Ouyahia était chef du gouvernement, avant d’être remplacé par Abdelaziz Belkhadem puis de revenir de nouveau aux affaires, il avait mis en vente pas moins de 1 200 entreprises sur les 1 303 que comptait encore l’Algérie. Or, le dernier bilan, dont avait fait état notre journal en exclusivité, avait mis en exergue des résultats plus que mitigés. Ajouter à cela la manière un peu cavalière avec laquelle se conduisent les « investisseurs » étrangers, forçant le président de la République lui-même à hausser le ton, avant de prendre un certain nombre de mesures coercitives à leur encontre. Ainsi donc, le changement de cap de la part du gouvernement, sans doute ordonné par le président lui-même, se voyait venir de loin. Or, bien peu pouvaient se douter que celui-ci viendrait, ou serait « officiellement » annoncé par le locataire de la Maison du peuple, et non pas par un des ministres en charge de ce genre de dossier.

Ce choix, loin d’être fortuit nous expliquent des sources proches de la Centrale, répond au contraire au besoin de rendre crédible une pareille démarche en faveur du secteur public en Algérie, laquelle a besoin de l’adhésion des travailleurs pour mettre de son côté le maximum de chances de réussite. Si un ultra-libéral comme Hamid Temmar en avait fait l’annonce, en effet, bien peu de personnes l’auraient pris au sérieux. Il est évident qu’il y est opposé, de même que Chakib Khelil, foncièrement farouche à toute aide octroyée aux entreprises publiques, souhaitant au contraire que nos réserves de changes, accumulées au prix d’énormes sacrifices, soient placées dans des fonds souverains, et aillent donc financer (entre autres) les retraites des Américains. Il est évident qu’un remaniement gouvernemental devrait précéder le passage à l’acte. Il est également évident qu’une tripartite aura également lieu avant que les trois partenaires n’entament les actions nécessaires en vue de redresser définitivement l’économie algérienne et de redonner sa dignité et sa fierté au pauvre travailleur algérien. Preuve en est que le chef du gouvernement a déjà reçu le président du puissant FCE (Forum des chefs d’entreprises). Force de propositions, regroupant les plus grands capitaines de l’industrie en Algérie, le FCE est sans doute appelé à jouer un rôle déterminant dans ce changement de cap du gouvernement.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Courrier d’Algérie