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L’Algérie légifère contre blanchiment d’argent

mardi 3 avril 2007, par Rédaction

La lutte contre le blanchiment d’argent en Algérie s’intensifiera avec la publication prochaine du texte de loi qui renforce les outils juridiques contre ce fléau.

L’ALGERIE LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT D’ARGENT

Une session de formation de trois jours, destinée à pas moins de 25 magistrats algériens, se tient actuellement à l’Ecole supérieure de la magistrature, sise à El Biar. Deux experts français prennent en charge cette formation qui prendra fin demain. « Nous donnons la priorité à la formation des magistrats », a indiqué hier le directeur général de l’Ecole supérieure de la magistrature. Celui-ci a, en outre, signalé que les textes d’application de la loi relative à la lutte contre le blanchiment d’argent en Algérie, seront publiés progressivement dans le Journal Officiel.

Il faut rappeler, dans ce contexte, que cette loi a été adoptée par le Parlement en 2005. Mais à ce jour, il n’y a que quelques textes uniquement qui ont été publiés dans le Journal Officiel. Le directeur de l’ESM a, en ce sens, indiqué que les lois relatives à la lutte contre ce phénomène sont récentes, « il faut donc se consacrer, a priori, à la formation des magistrats qui se chargeront de les appliquer ». Il faut dire, en fait, que ce n’est qu’avec les réformes introduites dans le système judiciaire algérien, entamées en grande pompe en 2001, que l’on a commencé à penser à élaborer un instrument efficace, susceptible de contribuer à éradiquer, un tant soit peu, le phénomène du blanchiment d’argent en Algérie.

Un fléau qui est apparu au grand jour, notamment ces derniers temps, avec les scandales financiers qui ont éclaté à travers le territoire national. Face à ces questions, les magistrats algériens se retrouvent dans l’obligation de se « recycler » et de se former encore davantage en vue de faire face à des « équations » qui s’avèrent de plus en plus délicates. Il convient de souligner, en sus, que l’Algérie avait ratifié, en 2003, la convention internationale relative à la lutte contre le blanchiment d’argent. Toutefois, au niveau local, une question de taille s’impose presque d’elle-même : dispose-t-on d’un véritable arsenal judiciaire capable d’interdire aux faussaires emprisonnés de bénéficier de l’argent blanchi après leur libération ? Il est, en effet, important de travailler sur la question, d’autant plus qu’en Algérie, ce phénomène prend des proportions dramatiques.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après L’Expression