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L’Algérie menacée par la drogue et le banditisme

vendredi 27 février 2009, par Samir

L’Algérie enregistre une hausse inquiétante du trafic de drogue et du banditisme selon les services de sécurité.

La gendarmerie lutte contre le trafic de drogue en Algérie.

Le fléau du banditisme inquiète de plus en plus en Algérie. Un phénomène que les services de sécurité, tous corps confondus, désignent aussi par les termes de crime organisé. Ce qui correspond à ces agissements de criminels si bien structurés au point où leur toile s’avère dans la plupart des cas à dimension nationale et parfois internationale. Et comme conséquence directe de leurs agissements, nul ne peut nier aujourd’hui que le crime organisé porte atteinte d’une manière gravissime à l’ensemble des secteurs d’activités en Algérie. Nul parmi tous ces créneaux n’est en effet épargné. Le banditisme comprend les produits de consommation et les effets vestimentaires écoulés en abondance dans les circuits de la contrebande. Il se rapporte aussi à toute sorte de trafic tel celui qui fait ravage dans le créneau des pièces détachées, du carburant, des métaux ferreux et non ferreux, le secteur de l’automobile, ainsi que celui de la monnaie, du cheptel… et la liste est longue. C’est dire que toutes ces filières de contrebande causent assurément un lourd préjudice non seulement au Trésor public mais aussi un manque à gagner considérable en matière de biens pour la collectivité. Plus grave encore, le banditisme entraîne aussi dans son sillage tout ce qu’il y a de plus dangereux et de destructeur pour la société, à savoir le trafic de drogue et des armes. S’agissant du trafic de la drogue, celui-ci s’est propagé à travers tout le pays à une vitesse fulgurante à tel point que cette calamité est aujourd’hui insaisissable.

Le trafic d’armes est concentré quant à lui à l’Est de l’Algérie notamment à Batna, aux frontières Sud. Quelques cas de ce genre de trafic ont également été enregistrés du côté de la frontière algéro- marocaine. Cependant et pour tout dire c’est que le trafic d’armes comme activité réprimée par la loi relevant du grand banditisme atteste d’une connexion entre les réseaux des trafiquants et ceux versés dans le terrorisme. Pour revenir au trafic de drogue, il est vrai que les services de sécurité sont engagés dans une lutte implacable pour venir à bout de ce phénomène. En témoigne à juste titre la quantité de drogue saisie pour le compte de l’année 2008. En ce sens, les éléments de la Gendarmerie nationale ont réussi l’année passée à mettre la main sur une quantité record jamais égalée depuis l’indépendance du pays : une trentaine de tonnes de cannabis saisies. De son côté, l’Office nationale de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT) a fait savoir récemment que la totalité des saisies de drogues de différents genres dépasse les 38 tonnes pour ce qui est du cannabis, plus de 92 000 comprimés de psychotropes, 150 kg de pavot d’opium, plus de 77 000 plants d’opium et auxquels il faut ajouter quelques centaines de grammes de cocaïne, du crack et de l’héroïne. En tenant compte de toutes ces quantités saisies, l’on accrédite bien volontiers cette idée selon laquelle l’Algérie n’est plus ce pays de transit de substance de drogue mais bel et bien un pays de consommation de ce genre de substances.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Le Courrier d’Algérie