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L’Algérie participe au sommet Afrique-Amérique Latine

jeudi 30 novembre 2006, par Ahlem

Abdelaziz Bouteflika qui représente l’Algérie au sommet Afrique-Amérique Latine, tenu à Abuja au Nigéria, ambitionne de donner au continent africain la place qui lui revient sur la scène internationale.

L’Algérie oeuvre le rayonnement de l’Afrique

Dans un contexte international marqué par une vision unipolaire, dont les rapports de force sont disproportionnés, l’heure est venue pour que se tissent de nouvelles alliances géostratégiques. Par ailleurs, ce sommet à lequel participe l’Algérie, et qui intervient un mois seulement après la tenue du sommet des non-alignés dans la capitale cubaine et qui constitue une opportunité aux deux continents « devra poser les jalons d’une nouvelle vision pour le renforcement et la consolidation de la coopération Sud-Sud », estime M.Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines.

Ce sera une opportunité pour les deux parties de converger leurs points de vue pour une nouvelle politique d’intégration et de développement, a-t-il souligné, rappelant que c’est dans cet esprit, précisément, que s’est tenu le premier sommet entre le monde arabe et l’Amérique du Sud, en mai dernier, au Brésil. Au moment où l’Afrique et l’Amérique latine occupent les devants de la revendication de la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU, ils doivent commencer d’ores et déjà à baliser le terrain pour une coordination durable concernant les principaux dossiers d’actualité de l’heure. L’Algérie, qui est à l’origine du rapprochement entre les deux continents, pèsera de tout son poids pour concrétiser ce rapprochement.

D’ailleurs, M.Messahel qui a relevé que l’Algérie a toujours oeuvré, par le biais du président Bouteflika, a donné au continent africain la place qui lui revient au plan international, a estimé que l’Afrique dispose d’un potentiel économique très impressionnant et a besoin, de ce fait, d’être accompagnée dans ses efforts de développement, notamment en matière de transfert de technologie et de savoir-faire. Dans ce sens, il a mis en avant le parcours réalisé, ces dernières années, par les pays de l’Amérique du Sud qui se sont organisés, a-t-il dit, en pôles de développement régionaux. Leur parcours est très impressionnant et s’avère donc très bénéfique pour l’Afrique qui a surtout besoin de l’expérience de ces pays, a-t-il encore fait remarquer.

Ce qui est intéressant, également, dans ce processus qui a totalement transformé ces pays d’Amérique du Sud, c’est de voir l’Afrique établir avec ces pôles régionaux un partenariat diversifié dans tous les domaines, qui soit bénéfique pour les deux parties, a-t-il ajouté. Sur le plan politique, le passage du pouvoir entre les mains des « révolutionnaires » dans plusieurs pays d’Amérique latine, comme ce fut le cas au Brésil, en Colombie, au Nicaragua et probablement en Equateur, est l’un des éléments de ce rapprochement entre l’Afrique et l’Amérique latine. C’est ce qui ressort, en effet, des déclarations de M.Messahel, qui parle d’« une déclaration politique et d’un plan d’action » entre les deux continents, afin qu’il y ait une convergence de vue sur les questions qui nous préoccupent de part et d’autre, mais également de faire, en sorte que les deux parties se retrouvent dans le partenariat tant recherché.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après L’Expression