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L’Algérie participe au sommet du G15 à la Havane

jeudi 14 septembre 2006, par Rédaction

C’est sous la présidence de l’Algérie que se tient à la Havane à Cuba le sommet du G15 des chefs d’État des dix-neuf pays en voie de développement d’Amérique latine, d’Asie et d’Afrique.

L’Algérie participe au sommet du G15 à la Havane.

Cette réunion, que dirigera le président Abdelaziz Bouteflika, a été préparée par la session des ministres des Affaires étrangères au cours de laquelle le ministre algérien Mohamed Bedjaoui a prononcé une allocution où il mit l’accent sur la nécessité de mettre en œuvre une “approche rénovée” pour faire face à ces grands problèmes. “Face aux tentatives unilatéralistes et répétées des pays riches tendant à imposer des solutions à partir d’une lecture dénaturée, parce que déterministe, de la mondialisation, il nous paraît évident d’œuvrer, en tant que groupe, à la promotion d’une approche rénovée de l’entreprise coopérative entre nos pays, seule susceptible de favoriser l’avènement d’une gestion plus solidaire et mieux concertée du risque international”, a affirmé le chef de la diplomatie algérienne devant ses pairs.

Il a insisté sur le fait qu’il faut “forger un nouveau consensus sur les grands problèmes et les grandes priorités et de le traduire en une action collective des pays en voie de développement”. Dans son analyse, le ministre dira : “Face à la montée des asymétries et des inégalités internationales, il est impératif de mettre en place, au moyen de la négociation, les mécanismes stabilisateurs nécessaires ainsi que des règles d’action en faveur d’une coopération internationale rénovée. Il va sans dire qu’une telle approche implique un effort de restructuration de l’espace politique international qu’il appartient aux pays du Sud d’œuvrer à promouvoir”. Ainsi, le sommet des chefs d’État dont celui de l’Algérie, qui se tient sous le slogan : “La lutte pour un commerce plus juste et équitable” a pour objectif de se présenter comme le porte-voix des pays en développement face aux huit pays les plus industrialisés (G8) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Ils plaideront à cette occasion en faveur de la suppression des aides octroyées par les pays développés à leurs agriculteurs, une pratique qui fausse les prix sur les marchés internationaux et menace le gagne-pain de centaines de milliers d’agriculteurs traditionnels dans les pays en voie de développement. Il est reproché aux États occidentaux, menés par les États-Unis et l’Union européenne (UE), d’avoir imposé en 1995 l’accord sur l’agriculture de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dans le but de réduire les prix mondiaux alors qu’ils soutiennent à coups de milliards de dollars leurs agriculteurs par des aides déguisées autorisées par l’OMC. Pour information, les règles de l’OMC imposent aux pays en voie de développement de réduire leurs droits de douane sans pouvoir subventionner leurs agriculteurs.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après Liberté