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L’Algérie peut tirer profit de la crise internationale

lundi 20 avril 2009, par Rédaction

L’Algérie a encore le temps de tirer profit de la conjoncture de crise internationale en prenant des positions sur les marchés extérieurs.

L’Algérie veut profiter de sa bonne santé financière.

Selon M. Brahim Gacem, expert dans le domaine de la finance, « pour le privé national, c’est le moment d’investir à l’international à travers des prises de participation à l’étranger », d’autant que la crise mondiale a mis en difficulté beaucoup d’entreprises à travers le monde qui sont aujourd’hui en situation de faillite ou à même d’être rachetées. M. Gacem, qui était hier l’invité du forum d’El Moudjahid, a estimé que « c’est le moment de prendre des participations ». Toutefois, cela ne doit pas se faire par le biais de l’argent public, a-t-il indiqué en faisant allusion à la faisabilité de créer un fonds souverain. « Engager l’argent des citoyens dans des affaires où on n’est pas sûr des résultats, c’est risqué », a dit l’invité du forum pour qui « il faut rester prudent », car même si « des prémices d’une sortie de crise sont apparues depuis trois mois aux Etats-Unis et depuis six mois au Japon », des incertitudes demeurent néanmoins. Pour M. Gacem, « l’histoire a jusque-là donné raison à l’Algérie et prouvé qu’il ne fallait pas investir dans la création de fonds souverain ». Mais, pour l’avenir, l’expert estime que l’Algérie peut prendre des positions stratégiques sur le plan international ne serait-ce que dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique de création d’emplois et d’une industrie de substitution aux importations.

Dans cette optique, a-t-il expliqué, l’option de prendre des participations dans des entreprises étrangères, dans la perspective de les amener à investir dans des usines et à produire en Algérie au lieu d’exporter simplement leurs produits, serait « intéressante ». L’Etat pourrait protéger ces producteurs vis-à-vis des produits importés et moins chers en instaurant des barrières tarifaires, a-t-il expliqué. Ces opportunités ainsi que d’autres questions liées à la crise actuelle seront parmi les principaux thèmes débattus les 12 et 13 mai prochain à Alger, à l’occasion de la tenue du 5e Forum international de la finance (FIF), organisé comme chaque année à l’initiative du forum des compétences algériennes en Suisse. M. Gacem a indiqué à ce propos que dans la perspective de mettre à la disposition de l’Algérie les compétences nationales établies en Suisse, le FIF sera notamment consacré à la présentation de projets d’investissement que des résidents algériens en Suisse souhaiteraient développer en Algérie dans le but d’étudier la possibilité de leur concrétisation.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant