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L’Algérie prend part à la conférence de l’AIEA

jeudi 21 septembre 2006, par Samir

L’Algérie a pris part à la 50ème conférence de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) organisée à Vienne en Autriche à l’heure où la crise du nucléaire iranien continue de faire les titres de la presse mondiale.

L’Algérie prend part à la conférence de l’AIEA.

Accompagné de Mohamed Derdour, le commissaire à l’énergie atomique et de Taous Ferroukhi, ambassadeur, gouverneur pour l’Algérie auprès du Conseil des gouverneurs de l’AIEA, le secrétaire général des AE, Ramtane Lamamra, s’est entretenu dans ce contexte avec Mohamed El-Baradai, le directeur général de l’AIEA. La rencontre a porté, selon l’APS, sur “les perspectives de la coopération technique” de l’AIEA avec l’Algérie dans le développement des applications de l’énergie atomique aux différents domaines socioéconomiques, mais également sur “les questions d’actualité internationale”. Le dossier nucléaire iranien ne doit pas être éloigné de l’objet de ces discussions. D’autant qu’il est actuellement le point focal de l’AIEA et de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.

L’Iran n’avait pas manqué de solliciter une “médiation” algérienne à ce sujet. Déjà en mars 2005, lors du déplacement à Alger, de Hassan Rohani, le négociateur en chef iranien chargé du dossier nucléaire, l’on évoquait une “sollicitation” iranienne afin que l’Algérie intercède en ce sens auprès des États-Unis. Depuis la montée crescendo de la tension internationale sur le nucléaire iranien, notamment américaine, les délégations diplomatiques de haut niveau se sont succédé. Ali Larijani, le secrétaire général du Conseil suprême iranien était à Alger au mois de juin dernier. Il a été suivi de peu par le ministre des Affaires étrangères iranien. Il y a quelques jours, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, a reçu Mohamed Reza Baqir, le vice-ministre des Affaires étrangères iranien. L’objectif iranien lors de cette rencontre était, selon les commentateurs, de mettre l’Algérie au courant des décisions importantes prises par son pays à propos du dossier du nucléaire.

Tout en affichant sa volonté d’enrichir l’uranium sur son territoire, l’Iran s’est mis en porte-à-faux avec l’AIEA et les principaux pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. La médiation algérienne, elle, est motivée aux yeux des Iraniens par le fait que l’Algérie qui possède deux réacteurs nucléaires est considérée, malgré les rumeurs et les spéculations extérieures sur le nucléaire algérien, comme un bon “élève de l’AIEA”. Depuis le développement du programme de recherche nucléaire à usage civil, la politique algérienne en la matière a été, pour les analystes, d’instaurer une “totale transparence autour de son propre programme de recherche nucléaire”. L’agence apprécie également “positivement” la disponibilité et l’implication de l’Algérie dans les actions antiprolifération des armes nucléaires.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après Liberté