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L’Algérie réaffirme sa position anticolonialiste

vendredi 24 avril 2009, par Samir

La politique extérieure de l’Algérie de soutien aux peuples sous domination coloniale ou étrangère s’inscrit dans le prolongement de ses priorités internes.

L’Algérie défend les pays colonisés.

C’est ce qu’a indiqué le représentant permanent de l’Algérie à l’ONU à Genève, Idriss Jazaïry. « Dès son indépendance, l’Algérie a prononcé la caducité de la législation élaborée par la puissance coloniale qui consacrait la discrimination entre ses habitants musulmans », a souligné Jazaïry lors de la conférence d’examen de Durban qui se tient du 20 au 24 avril 2009. Jazaïry a précisé, à cet égard, que la politique extérieure algérienne de « soutien aux peuples sous domination coloniale étrangère ou victimes d’autres formes de racisme spoliateur, s’inscrit dans le prolongement des priorités internes » de l’Algérie. Il a ajouté que si « la citadelle de l’Apartheid s’est effondrée sous les coups de boutoir du peuple d’Afrique du Sud », il en « subsiste cependant des survivances sous d’autres latitudes » et « rares sont ceux qui ont le courage de les dénoncer et de tenter de les juguler ». Pour Jazaïry, face aux pillages des ressources naturelles des territoires occupés par des nations « qui se disent démocratiques et respectueuses de la dignité humaine », les Nations unies « doivent promouvoir des mesures plus hardies en vue de l’élimination rapide de ces pratiques prédatrices, attentatoires aux droits des peuples et qui sont une des formes économiques les plus abjectes de racisme ».

Dans ce cadre, il a également qualifié d’ « abjecte », l’arrogance raciste ayant conduit encore tout récemment, au nouveau massacre, cette fois à Ghaza, d’un millier de civils, femmes et enfants compris, que « les incidents de la cérémonie d’ouverture (de cette conférence) ne réussiront pas à occulter ». Plaidant pour la réparation des dégâts causés aux pays d’Afrique ayant été ou qui sont encore colonisés, Jazaïry a estimé qu’il faut, à tout le moins, leur consentir « une protection des personnes contre les formes nouvelles de discrimination raciale », comme le revendiquent des pays. Evoquant la réémergence de la discrimination raciale sous ces nouvelles formes, il l’a attribuée « soit à des législations nationales laxistes, soit à des lacunes dans les instruments internationaux existants » qu’il convient de « combler au moyen de normes complémentaires ». Jazaïry, qui a expliqué que la participation de l’Algérie à cette conférence était dictée par « le souci de recherche de consensus et non de confrontation », il a rappelé qu’elle a pris part à la mise au point du document final de la rencontre qui « a été expurgé de tous les sujets qui fâchent les pays riches ». Le diplomate algérien a déploré le boycott de ce rendez-vous onusien par certains pays riches, soulignant que ce boycott « témoigne d’une réticence à défier directement le racisme dans leur propres sociétés ou à affronter ses conséquences sur les pays précédemment colonisés ».

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Le courrier d’Algérie