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L’Algérie rejette la taxe carbone

jeudi 17 décembre 2009, par Rédaction

En tant qu’exportateur de pétrole l’Algérie va s’aligner sur la position de l’OPEP en rejetant la taxe carbone selon le ministre Chakib Khelil.

L’Algérie rejette la taxe carbone.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) dont l’Algérie est membre ne compte pas se laisser faire à propos de la taxe carbone que veulent lui imposer les pays développés pour réduire l’émission des gaz à effet de serre. Pour ce faire, l’organisation pétrolière « travaille d’arrache-pied pour rejeter à Copenhague la proposition de cette taxe », a déclaré hier à Alger le ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil. Qualifiant la taxe sur le carbone de discriminatoire, M. Chakib Khelil a affirmé qu’il semble y avoir actuellement un consensus très clair au sein des pays de l’organisation pétrolière pour la rejeter. Dans ce sens, il a précisé que plusieurs réunions ont été tenues entre les membres de l’OPEP et des représentants de pays d’Afrique dans le but de se mettre d’accord et d’adopter une position commune à propos de cette taxe. « Des pays producteurs comme l’Arabie saoudite, jouent un rôle très important à la conférence de Copenhague pour rejeter cette taxe qui n’est ni dans l’intérêt des pays producteurs ni dans celui des pays consommateurs, contraints à payer un pétrole et un gaz beaucoup plus chers si cette taxe sera imposée », a indiqué M. Khelil lors de son passage à la Chaîne III.

La taxation du pétrole et du gaz coûterait aux pays producteurs environ 3 000 milliards de dollars d’ici à 2050 en termes de manque à gagner dans les revenus à l’exportation, selon les estimations du ministre. En outre, elle se traduira par une augmentation des prix de ces énergies et donc une diminution de la demande des pays consommateurs qui vont s’orienter de plus en plus vers les énergies renouvelables. M. Khelil a affirmé que si cette taxe venait à être imposée, elle ne serait appliquée que dans les pays développés car ces derniers ne peuvent pas imposer une mesure fiscale unilatérale sur des pays souverains comme l’Algérie. Dans le même ordre d’idées, le ministre a rappelé que les produits pétroliers sont déjà largement taxés dans les pays développés qui excluent dans leurs propositions la taxation du charbon, une énergie beaucoup plus polluante que les énergies fossiles. Le ministre a noté que les pays développés visaient, à travers l’instauration de cette taxe, à relancer leurs économies qu’ils veulent convertir en économies vertes basées sur l’exportation des équipements, du savoir-faire et de l’engineering destinés à la production des énergies alternatives.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Le Jeune Indépendant