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L’Algérie relance son barrage vert

samedi 17 juin 2006, par Ahlem

Pour freiner l’avancée du désert, l’Algérie tente de relancer le projet du barrage vert dont la réalisation a enregistré des retards importants depuis son lancement en 1969 par le président algérien, Houari Boumediene.

L’Algérie relance son barrage vert.

Dès qu’on parle de désertification on fait directement un lien avec le projet du barrage vert dont la réalisation a été confiée, durant les années 70, aux appelés du service national. Certes, le projet n’a pas été abandonné, mais actuellement des spécialistes mettent en cause les coupes illicites du bois, le dépérissement des pins d’Alep, le pacage illicite.

Force est de constater que depuis la concession du projet à l’administration des forêts, qui a officiellement repris le chantier dans les années 90, le projet a pris du recul. Quelles en sont les raisons ? La direction générale des forêts (DGF) explique ce recul par le manque de moyens. « La direction des forêts n’a pas les moyens humains et matériels dont disposait l’armée », souligne-t-on, en ajoutant que « notre mission a été focalisée surtout sur l’entretien de ce qu’a été déjà réalisé, sachant que les pins d’Alep sont aujourd’hui menacés par la chenille processionnelle ».

A cela s’ajoutent les atteintes de l’homme. Selon Hazem Lynda, « malgré la bonne volonté des décideurs, le barrage vert est un projet utopique ». Et d’expliquer « tout le monde pensait que la désertification est l’avancée du sable du désert vers le nord alors qu’en réalité la désertisation est la dégradation des sols générée par l’abattage des arbres et les pressions climatiques » en Algérie. Elle cite comme exemple la région de l’ouest du pays qui souffre actuellement d’un véritable problème d’érosion « pourtant les raisons n’ont rien à voir avec l’avancée du sable ». Mme Hazem Lynda, cite la région des Béni-Chougrane, dans la wilaya de Mascara qui subit, en raison des pressions écologiques, une véritable dégradation des sols et une désertification annoncée.

Elle dira que « le projet du barrage vert a été abandonné dans sa conception au profit de petits projets intégrés ». Autrement dit, « le barrage vert a été remplacé par des actions de proximité ciblées qui visent des régions menacées par la désertification ». La même responsable précise que la mission des agents de la DGF, aujourd’hui, est diversifiée. Les agents de la DGF sont aujourd’hui confortés dans leur mission notamment avec la mise en place par l’Etat de nombreux dispositifs, à l’exemple du PNDA et du PNDR, le programme national des Hauts Plateaux et le programme spécial du Sud de l’Algérie.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran