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L’Algérie s’oppose à la politique des quotas de la France

mercredi 4 novembre 2009, par Rédaction

L’Algérie n’est pas favorable à la politique des quotas défendue par la France pour choisir ses immigrés.

L’Algérie s’oppose à la politique des quotas de la France.

Dossier très sensible dans les relations algéro-françaises, l’octroi des visas et la gestion des flux migratoires ont fait l’objet d’un accord cadre entre l’Algérie et la France. Cette dernière semble ainsi accéder aux vœux des Algériens qui souhaitent depuis longtemps un « assouplissement des conditions d’octroi de visa » mais à la seule condition que ces derniers donnent plus de garanties pour stopper le flux migratoire qui prend des proportions alarmantes. L’Algérie et la France avaient signé un accord sur l’exemption réciproque des visas de court séjour pour les titulaires de passeport diplomatique. Si les autorités algériennes souhaitent plus de fluidité et de souplesse dans l’octroi de visa pour leurs ressortissants se rendant en France, Paris exige toujours la réciprocité pour ses propres citoyens se rendant en Algérie. Bien que la France et l’Algérie aient déjà eu des négociations, le dialogue engagé il y a quelques semaines est aujourd’hui suspendu. Deux ministres français, Brice Hortefeux et Eric Besson, qui devaient se rendre à Alger pour des visites de travail en vue de débloquer la situation, attendent toujours le feu vert des autorités algériennes. Ces dernières ne semblent pas pressées de donner une suite favorable à la demande française d’organiser une visite des deux ministres français.

Eric Besson devait déjà se rendre en Algérie en février 2009 dans le cadre d’une tournée africaine. La demande a été relancée l’été dernier à l’occasion de l’ouverture des négociations sur les accords de 1968 en matière d’immigration. Les autorités françaises veulent, en effet, aligner les Algériens sur le régime général appliqué aux autres étrangers vivant en France. Les Algériens continuent de bénéficier des accords de 1968 qui leur ouvrent droit à une carte de séjour valable dix ans. Les Algériens obtiennent également des autorisations de séjour temporaire (APS) pour pouvoir effectuer des soins ou exercer une activité commerciale en France. Ce fameux document de séjour est souvent délivré à des personnes malades dont la situation nécessite des soins et un suivi médical pointu en France. Avec cette mesure discriminatoire, la France prive ces personnes malades de contacts avec leurs familles. Obtenir un visa afin de rendre visite en France à un parent malade titulaire d’une APS relève de l’impossible. Une attitude qui risque de peser dans les négociations actuelles en vue de la révision des accords de 1968. Paris veut amener Alger à accepter un nouvel accord basé sur les quotas, comme c’est le cas avec plusieurs pays africains. Le gouvernement algérien serait hostile à tout changement. Une position défendue par le Premier ministre Ahmed Ouyahia qui a clairement signifié son hostilité à la révision des accords de 1968.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant