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L’Algérie se veut prudente dans la gestion de ses réserves de change

jeudi 13 août 2009, par Rédaction

L’Algérie a adopté une stratégie prudente de placement de ses réserves de change ce qui lui a permis d’éviter de grosses pertes sur les marchés financiers internationaux.

La gestion des réserves de change de l’Algérie.

L’éclatement de la crise des subprimes a marqué le début d’un processus de reprise en main par l’Etat de nombre de dossiers sensibles. L’annulation du projet de privatisation du Crédit Populaire d’Algérie, le rejet de l’idée de création d’un fonds souverain, le maintien des modes de placement des réserves de changes de l’Algérie en valeurs d’Etat, la consolidation juridique et organique des systèmes d’information bancaire ainsi que ceux de la supervision du commerce extérieur et des mouvements de capitaux annonçaient clairement l’intention de l’Etat de poursuivre l’action d’assainissement du volet extérieur du management économique. En février 2008, Ahmed Ouyahia, alors chef de gouvernement, avait du reste évoqué un changement de méthode en rapport avec la conduite de la politique économique.

Des observateurs soutiennent même que le gouvernement a pris en considération les alertes les plus crédibles émises par les experts sur la nécessité d’une révision de la stratégie économique pour anticiper les effets de la crise, en particulier dans les secteurs qui constituent un facteur vulnérabilisant de la gestion des réserves de changes de l’Algérie. C’est pourquoi les thématiques de l’investissement étranger en Algérie, du transfert de dividendes des importations de services et des crédits à la consommation devaient être réexaminées à la lumière des nouvelles contraintes. Sur le plan analytique, on s’accorde à reconnaître une logique à une démarche qui découle de surcroît naturellement des caractéristiques de notre économie et de la structure de notre commerce extérieur, le tout restant fortement corrélé à la gestion des réserves de changes. En période d’embellie financière, ce levier a permis de soutenir une libéralisation économique elle-même génératrice d’un formidable boom des importations de biens et services. Il n’est donc pas compliqué de comprendre pourquoi ce même levier peut être actionné différemment quand les conjonctures l’imposent, comme c’est le cas depuis l’apparition de signes aggravants d’une crise financière dont on n’envisage pas la sortie à brève échéance.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant