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L’Algérie séduite par le multipolaire

jeudi 27 avril 2006, par Ahlem

Forte de sa stabilité retrouvée, l’Algérie semble tentée par les organisations multilatérales qui permettent à Alger de conjuguer ses intérêts régionaux sans perdre son influence dans ses sphères tradictionnelles.

La réforme contestée de l’immigration que propose Nicolas Sarkozy, n’augure de rien de bon pour les relations entre l’Algérie et la France.

Ainsi le dialogue avec l’OTAN et la coopération avec d’autres pays de l’UE, dans le cadre du dialogue 5+5, offrent une ouverture non seulement sur des voisins, notamment le Maroc et la Mauritanie, sur des partenaires du Nord (États-Unis, Europe).

Cette réorientation des alliances algériennes semble, de premier abord, défavorable à l’allié français, qui n’a pas su ou pas pu donner souffle, par exemple, au « Processus européen de Barcelone » et qui apparaît ainsi menacé de remplacement. L’Algérie fait donc monter les enchères, et la France, partenaire historique et voisin naturel, se trouverait en première ligne pour en faire les frais.

Toutefois, les mouvements diplomatiques de l’Algérie semblent motivés par une certaine prudence. L’équilibre géopolitique de la Grande région (Europe du Sud et de l’Est, Maghreb, Moyen-Orient, Afrique sahélienne) est bien trop instable pour que l’on assiste à des recompositions hardies et des choix exclusifs.

Les doutes sur l’avenir à court terme de la configuration politique mondiale inclinent à un prudent multilatéralisme. La France plutôt que de courir après un traité d’amitié, aujourd’hui quelque peu évanescent, doit réinvestir avec modestie mais détermination le champ de ses propositions à l’Algérie.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran