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L’Algérie veut fructifier ses revenus pétroliers

samedi 28 juin 2008, par Souad

Les revenus pétroliers de l’Algérie devraient connaître une forte progression en 2008 en raison de la hausse des prix du pétrole.

L’Algérie et ses revenus pétroliers.

Le ministre de l’Energie et des Mines s’exprimait sur le plateau de France 24, la chaîne hexagonale d’informations internationales. Interrogé si l’Algérie avait l’intention de faire fructifier ses revenus pétroliers via ces fonds, il n’a pas écarté cette éventualité. Khelil estime « fort possible » la création d’un fonds souverain sous bannière algérienne. Si elle venait à être adoptée par le gouvernement, cette idée ne saurait se concrétiser avant quatre ou cinq ans, a-t-il précisé. « C’est une idée à laquelle il faut bien réfléchir, car il faut avoir les moyens et les ressources humaines » avant de décider d’investir et de « comment investir » dans des fonds. C’est la première fois que le ministre, dont le secteur génère l’essentiel des ressources financières de l’Algérie, s’exprime sur cette question. Mi-mai, le gouvernement se montrait réservé à l’égard d’un tel mode de placement, du moins dans l’immédiat. Intervenant devant un colloque international sur le sujet à Alger, le ministre des Finances, Karim Djoudi, avait manifesté peu d’empressement à épouser cette tendance.

« Le fonds souverain est une décision économique avant tout », avait indiqué le grand argentier du pays, une façon de placer le débat sur le seul terrain économique. A ses yeux, « l’opportunité de la décision » prête à discussion au regard de nombreux paramètres dont la santé de l’économie mondiale. En écho à son collègue des finances, le ministre de l’Energie et des Mines a précisé davantage l’attitude de l’exécutif à ce sujet. « L’Algérie n’est pas comme les pays du Golfe », a-t-il dit en réponse à une question du « Talk de Paris », l’émission hebdomadaire de la chaîne française. Pour le moment, a-t-il relevé, le gouvernement préfère mobiliser le matelas financier à l’investissement dans le pays. Un récent rapport du ministre français des Finances et de l’Economie n’exclut pas la création à terme d’un fonds souverain algérien (lire Le Quotidien d’Oran du 3 juin 2008). Selon Alain Demarolle, un membre de l’Inspection générale des finances de Bercy, l’Algérie fait partie de quatre pays potentiels appelés à se doter « demain » d’un fonds souverain.

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran