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L’Algérie veut investir pour réduire ses importations

dimanche 28 juin 2009, par Samir

L’Algérie ambitionne de promouvoir les investissements nationaux et étrangers pour diversifier son économie et réduire ses importations.

L’Algérie veut réduire ses importations.

Au regard des 40 milliards de dollars d’importation en Algérie en 2008 et des investissements étrangers rarissimes en dehors du secteur des hydrocarbures, le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia estime détenir la solution qui boostera les véritables investissements et diminuera les chiffres de l’importation en Algérie. « Nous voulons combattre l’économie de bazar et réduire les importations. L’une des conséquences attendue de cette mesure est la chute probable du volume des importations de l’Algérie », avait affirmé le Premier ministre dans une intervention face aux députés en mai dernier. « Nous allons réduire la facture des importations quel que soit le prix à payer », avait-il encore lancé, anticipant déjà les nombreuses réactions hostiles à ces mesures prises par l’Algérie qui avait pourtant joué à fond, pendant plusieurs années, la carte de l’ouverture aux investissements étrangers. Ceux-ci déjà frileux et attentistes par le passé se voient imposer aujourd’hui une cession de 51% de capital à un partenaire algérien.

Une situation inédite qui suscite de leur part une levée de boucliers – certes assez timide vu l’attraction qu’exerce tout de même le marché algérien – mais assez persistante pour être relayée officiellement par des instances comme l’Union européenne. Pour Ouyahia pourtant il n’y a rien à redire « Nous avons imaginé la configuration de ce partenariat de manière à laisser la gestion à l’investisseur étranger », tient-il à dire. Pour Ouyahia, principal artisan de ces mesures jugées protectionnistes par les partenaires étrangers de l’Algérie, il n’y a absolument « aucun retour à une économie dirigée ». Pour la commissaire européenne au commerce extérieur, par contre, « ces mesures annoncées semblent être en désaccord avec l’Accord d’association et l’Union européenne qui imposent notamment la libre circulation des capitaux entre les deux parties » et contredit l’objectif de facilitation d’un climat favorable à l’investissement.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après El Watan