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L’Algérie veut promouvoir l’industrie pharmaceutique locale

mardi 5 mai 2009, par Rédaction

L’Algérie compte interdire l’importation de nombreux médicaments avec l’ambition de promouvoir l’industrie pharmaceutique locale.

L’industrie pharmaceutique en Algérie.

Le secrétaire général du ministère de la Santé, M. Abdesselam Chakou, a déclaré hier à Alger qu’une nouvelle liste de médicaments interdits à l’importation est en phase d’élaboration, précisant que la mesure sera effective dès le début de 2010. Il a ajouté que la mesure ayant concerné plus de 400 médicaments a fait gagner à l’Algérie entre 200 et 220 millions d’euros. « Nous avons dès maintenant commencé, avec les opérateurs, à établir une autre liste dont la mise en œuvre sera effective dès le début de 2010 », a révélé M. Chakou. Il a rappelé que deux listes de médicaments interdits à l’importation ont été arrêtées en exécution des décisions prises, en octobre dernier, par le gouvernement pour la protection et le développement de la production nationale. M. Chakou, qui inaugurait au palais de la Culture, la 12e édition du SIMEM, le Salon international du médicament et de l’équipement médical, a ajouté que l’appel du ministère en direction de ces opérateurs « est que les médicaments qu’ils produisent soient des médicaments essentiels, vitaux, et en rapport permanent avec les besoins et les exigences de notre population pour des soins de qualité ». Il a assuré que cette démarche est menée « en toute transparence et en permanents dialogue et concertation avec les opérateurs », arguant « la récente création d’un comité de concertation représentant pratiquement tous les opérateurs du médicament en Algérie qui travaillent de manière régulière avec le ministère de la Santé ».

Dans la foulée, M. Chakou a ajouté que l’autre volonté du gouvernement « est que les capacités humaines, matérielles et scientifiques algériennes s’orientent davantage désormais vers la production des équipements médicaux […] qui sont essentiels pour les soins, le diagnostic, l’analyse et le contrôle des médicaments ». Il a affirmé à ce propos que le ministère « est prêt à créer un comité de concertation avec les opérateurs algériens qui fabriquent les équipements pour arrêter une démarche et une politique qui soient en rapport et en harmonie avec les ambitions que l’Algérie peut légitimement avoir, vu notre génie, nos moyens et nos ressources ». Il a cependant souligné la nécessité pour que « ces équipements soient qualifiés, validés, vérifiés et contrôlés pour que les résultats obtenus à travers eux soient conformes et auront une portée universelle ». « Cela ne peut se faire sans une politique de qualification des équipements en Algérie », a-t-il toutefois observé.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant