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L’Algérie veut se doter d’une centrale nucléaire vers 2015

lundi 7 juillet 2008, par Rédaction

L’Algérie ambitionne de construire une centrale nucléaire en coopération avec ses partenaires étrangers dont la France, les Etats-Unis et la Russie.

L’Algérie veut une centrale nucléaire.

Quelques jours après la signature d’un accord de coopération entre l’Algérie et la France dans le domaine du nucléaire civil et en attendant un autre prochainement avec la Russie, Chekib Khellil, ministre de l’Energie et des Mines, s’est exprimé hier sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale sur les perspectives de développement de ce domaine, considéré comme un choix affiché comme alternative pour la production de l’électricité et son utilisation à moyen terme dans les domaines de la santé et de l’agriculture. Dans ce sens, le ministre a indiqué qu’une loi est actuellement en gestation et qui définira le cadre juridique, institutionnel et réglementaire de cette activité. Elle constituera une base pour les activités nucléaires en Algérie, par la définition des institutions et des moyens de recherche. La nouveauté réside dans la prochaine mise en place d’une agence de sûreté et de sécurité nucléaire. Elle jouera le rôle de l’Etat dans le contrôle, la sûreté et la sécurité des futures installations nucléaires, notamment en matière d’impact sur l’environnement.

A une question relative à la durée estimée à 20 ans pour l’Algérie d’entrer dans l’ère du nucléaire, M. Khelil a estimée « qu’il faut réunir les meilleures conditions dans cette optique, d’autant que ce ne sera pas l’Etat qui financera ce projet mais il reviendra à la Sonelgaz de trouver les sources de financement au même titre que les autres projets qu’elle à lancés et financés généralement à hauteur de 70% par les banques. Ceci, n’exclut pas une contribution de l’Etat ». L’invité de la chaîne III a également précisé qu’il ne s’agit pas uniquement de réaliser une centrale nucléaire en Algérie, mais de s’assurer que l’électricité produite sera cédée à des prix accessibles aux citoyens. Quant à son coût, M. Khelil l’a estimé à 3, voire 4 fois celui d’une centrale électrique conventionnelle de 1.200 mégawatts et dont le montant financier avoisine les deux milliards de dollars ». Au registre des ressources humaines, le ministre a reconnu « l’absence de ressources humaines en quantité et en qualité pour le suivi du projet, de l’engineering dans les appels d’offres, l’achat d’équipements, de matériaux et matériels, le suivi de la construction et plus tard du fonctionnement de ces centrales. Abordant la question des éventuelles entreprises réalisatrices, M. Khelil a été catégorique en précisant que les opérateurs français ne partent pas forcément favoris ; du fait que l’Algérie a déjà conclu des accords de coopération dans ce domaine avec la Chine, les USA et prochainement la Russie.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Financier