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L’Algérie veut se lancer dans l’industrie nucléaire

dimanche 22 juin 2008, par Samir

L’Algérie qui est riche en uranium ambitionne de se développer dans l’industrie nucléaire notamment via la coopération avec la France et les Etats-Unis.

L’Algérie et l’industrie nucléaire.

Certes, l’Algérie a deux réacteurs qui ont souvent soulevé les soupçons de nombreux pays dont les Etats-Unis où les républicains conservateurs ont en fait leurs choux gras, mais ces deux infrastructures ont été érigées à titre expérimental. La France coloniale avait compris le potentiel qui existe en Algérie depuis longtemps. En témoigne les tests qu’elle a effectués dans l’extrême sud algérien et dont on ne connaît jusqu’à présent les retombées ni les tenants et les aboutissants. Le nucléaire a de tout temps été tabou en Algérie mais on en sait plus sur les ambitions de l’Etat algérien dans ce domaine à la faveur de la visite du Premier ministre français et de la signature avec l’Hexagone d’un accord nucléaire civil. L’Algérie confirme ses ambitions de se doter d’une industrie nucléaire à usage pacifique. Mais elle ne veut pour autant se contenter uniquement de l’expérience française même si celle-ci reste riche en enseignements. Des accords ont été signés aussi avec la Chine et les Etats-Unis, l’Argentine et la Russie, et envisage de signer d’autres avec l’Egypte et l’Afrique du Sud.

L’Algérie fait du benchmarking (se renseigner sur les expériences des autres pays). Mais pour l’instant, seul l’accord-cadre franco-algérien, paraphé en décembre à l’occasion de la visite d’Etat du président Nicolas Sarkozy, semble se traduire en actions. Cet accord prévoit une coopération entre les deux pays en matière de recherche fondamentale, de transfert de technologie, de formation, de production d’électricité et de prospection et d’exploitation de l’uranium. Il définit les obligations en matière de sécurité nucléaire et ouvre la possibilité de construire, à terme, des centrales nucléaires en Algérie. D’ailleurs, aux yeux de nombreux observateurs, cet accord est un coup de pousse au géant français spécialisé dans l’enrichissement de l’uranium, Areva, qui aspire à avoir des projets de réalisation de centrales nucléaires en Algérie. En attendant, notre pays mise sur la formation pour avoir un personnel qualifié à la hauteur de ses ambitions. Elle va créer une agence nationale de sûreté nucléaire et prévoit la création d’un Institut de génie nucléaire pour la formation à terme de plusieurs centaines d’ingénieurs dans le cadre de son programme d’utilisation pacifique de l’énergie atomique, selon le ministère de l’Energie et des Mines.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Financier