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L’Algérie veut une plus grande part d’IDE

samedi 6 décembre 2008, par Rédaction

L’Algérie ambitionne d’attirer plus d’invetissements directs étrangers (IDE) en 2009 pour développer son économie.

Plus d’IDE pour l’Algérie.

En dépit de la crise financière qui secoue le monde, les pays de la rive sud de la Méditerranée à l’instar de l’Algérie maintiennent leur attractivité, selon les observations des experts européens qui estiment que ces pays continuent à bénéficier des investissements étrangers en 2008. Le programme Invest Med a établi, à l’occasion de la conférence Euromed Industrie, que les IDE dans les pays de la rive sud de la Méditerranée afficheront à la fin de 2008 quasiment les mêmes tendances par rapport aux années 2006 et 2007, et ce malgré un environnement régional et global marqué par l’instabilité et l’incertitude. On évoque dans ce cadre un brutal retournement de cycle dans l’immobilier, des turbulences sur les marchés de l’énergie et des matières premières et des difficultés d’accès au financement, en raison de l’assèchement des liquidités sur les marchés internationaux et de la prudence des investisseurs institutionnels. Dans ce contexte, les données provisoires indiquent que « les pays Med ont attiré pour les trois premiers trimestres de 2008 environ 600 projets d’investissement, avec un montant annoncé proche de 26 milliards d’euros ». Sur toute l’année 2008, les prévisions tablent sur « 800 projets d’IDE dans la région pour un montant de 35 milliards d’euros, avec un taux de change de l’euro inférieur à 1,3 dollar ».

Avec l’appréciation des cours de la devise américaine par rapport à la monnaie unique européenne, le montant des IDE enregistré cette année devrait être inférieur à celui de 2006 et 2007, où il avait atteint respectivement 59 milliards et 55 milliards de dollars. « Les flux d’IDE destinés aux pays Med s’accompagnent en 2008 d’une nouvelle donne régionale avec moins de grandes privatisations et de mégaprojets immobiliers, mais davantage de projets industriels et de services de moindre envergure, selon des modes moins risqués et moins gourmands en capitaux, mais créateurs d’emplois », selon l’Observatoire euro-méditerranéen des projets d’investissements appelé MIPO. La recherche de nouveaux gisements de croissance, le redéploiement vers le Sud des chaînes de production dans l’espace Euromed, les projets très rentables d’extraction minérale ou d’hydrocarbures et la poursuite des projets d’infrastructure dans les domaines public ou privé expliquent les succès de la région, estime-t-on. Le MIPO observe que l’année 2008 a été riche en annonces de projets, comme le pôle métallurgique de Bellara en Algérie (AFV Beltrame, ArcelorMittal, Al Ezz), le cluster automobile de Tanger-Med autour de Renault-Nissan, l’usine d’Airbus en Tunisie, le BTP en Palestine, le projet Areva en Jordanie (uranium), celui de Lafarge-Orascom et BinLaden en Syrie (matériaux de construction).

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant