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L’Algérie vit au dessus de ses moyens

mardi 2 septembre 2008, par Rédaction

Le déficit budgétaire de l’Algérie devrait dépasser 2400 milliards de dinars en 2009 selon le ministère des finances.

Karim Djoudi s’exprime sur les dépenses de l’Algérie.

De nombreux économistes soulignent le peu de lisibilité des prévisions de dépenses budgetaires de l’Algérie en 2009, surtout celles liées au fonctionnement, même si pour la circonstance présente, l’argument de la révision des salaires, suite à l’adoption des statuts particuliers régissant divers secteurs d’activités relevant de la fonction publique, n’est par ailleurs, indiquent de nombreux milieux financiers, spécialisés dans la gestion publique, que si l’Algérie est suffisamment à l’aise, côté finances, grâce pour une grande part à ses recettes pétrolières, on ne peut fermer les yeux sur certains pratiques dans le domaine de la gestion et le contrôle de l’argent public. Dans son volet budgétaire, la loi de finances pour l’année 2009 se caractérise par un cadrage effectué sur la base d’un baril de pétrole à 37 dollars, une croissance d’un niveau de 4,1% (6,6% hors hydrocarbures), une inflation de 3,5 et enfin des importations à hauteur de 34 milliards de dollars. Des recettes estimées à 2 786 milliards DA, dont 1 628 milliards de DA de fiscalité pétrolière et 1 158 milliards de DA de fiscalité ordinaire (en augmentation de 10% par rapport à l’année 2008).

Quant aux dépenses budgétaires de l’Algérie, elles totalisent 5 191 milliards de DA (en augmentation de 7% par rapport à 2008). Un solde budgétaire en déficit nominal de plus de 2 400 milliards de DA (20,5% du produit intérieur brut et un solde global du Trésor en déficit nominal de plus de 1 600 milliards de DA (près de 14% du produit intérieur brut, sachant que le Fonds de régulation des recettes qui dispose actuellement de plus de 4 000 milliards de DA est, légalement, autorisé à financer le déficit budgétaire. Pour ce qui du budget de fonctionnement, il est estimé à 2.594 milliards de DA (en augmentation de 10% par rapport à l’année en cours), dans lequel on relèvera notamment, une masse salariale en évolution de 15% en Algérie, qui atteindra 876 milliards de DA en 2009, du fait du recrutement de plus de 60 000 fonctionnaires mais surtout de la mise en oeuvre du nouveau statut de la Fonction publique et des régimes indemnitaires devant découler des statuts particuliers des agents de l’Etat. Les dépenses de fonctionnement de services, en augmentation de 20% atteignent 153 milliards de DA du fait de la prise en charge de toutes les nouvelles infrastructures administratives ou socioéducatives réalisées en Algérie.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Le Courrier d’Algérie