Accueil > ECONOMIE > L’Etat sera exigeant sur les performances des entreprises publiques en Algérie

L’Etat sera exigeant sur les performances des entreprises publiques en Algérie

mardi 1er juillet 2008, par Rédaction

Le soutien aux entreprises publiques en Algérie dépendra désormais de la qualité de leur gestion sera le ministère des finances.

Les entreprises publiques en Algérie.

Présent à la journée d’étude sur les réformes bancaires et financières en Algérie, le directeur général du Trésor, Hadj Baba Ami, a fait savoir, en aparté à la presse, que l’Etat a décidé de geler les découverts financiers de 146 entreprises publiques non performantes « en attendant l’élaboration d’un plan de redressement financier qui sera décidé par un comité interministériel. » Baba Ami a expliqué que ce comité sera composé de représentants du ministère des Finances ainsi que celui de l’Industrie et de la Promotion de l’investissement et sera chargé prochainement d’adopter un plan de redressement financier pour régulariser la situation interne de ces entreprises. L’on nous précise, au niveau de la tutelle, que la décision du gel n’est pas chose nouvelle. L’Etat y a déjà recouru par le passé. « Il le fait quand il s’aperçoit que des entreprises publiques algériennes travaillent à perte ou tournent avec trois ou quatre employés seulement, » nous dit-on. « Sur, à peu près, 1.000 entreprises, l’Etat en a dénombré deux catégories : la première de près de 200 entreprises classées viables et la seconde de 146 autres jugées non viables, » est-il noté.

Pour ce qui est du groupe « viable », « c’est-à-dire les entreprises qui ont des perspectives de marché, celles qui sont en mesure de répondre au plan de charges du marché et de créer de l’emploi en Algérie, elles bénéficieront d’un plan de redressement, et intervenant comme levier de l’activité économique, l’Etat rachètera leurs dettes et leur accordera un fonds de roulement, ce qui leur permettra de consolider leur viabilité, » explique-t-on. Tandis que pour ce qui est des 146 entreprises algériennes non viables « ce sont des entreprises qui ont un passif (charges et dettes) supérieur à l’actif (ce qu’elles possèdent comme revenus, patrimoine...). Dans ce cas, l’Etat gèlera leurs découverts financiers en Algérie et prendra en charge les agios, c’est-à- dire les intérêts de ces dettes, entre temps, elles auront, elles aussi, droit à des plans de restructuration ou à des mises en partenariat pour les fouetter, on les laisse donc en activité, » est-il souligné. Ces entreprises jugées non performantes seront, pour ainsi dire, quasiment mises en demeure « pour être reprises en mains soit par la restructuration ou alors par le partenariat, mais si leur relance n’est pas réussie, elles disparaîtront, » indiquent nos interlocuteurs.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran