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L’Iran veut soutenir l’Algérie dans le nucléaire civil

mercredi 29 novembre 2006, par Rédaction

Mahmoud Ahmadinejad a affirmé que "l’Iran est prêt à partager avec l’Algérie son expérience dans plusieurs domaines, dont la technologie nucléaire pacifique", à l’occasion de sa rencontre avec le ministre algérien de l’Énergie et des Mines Chakib Khelil.

coopération entre l’Algérie et l’Iran dans le nucléaire ?

L’offre du président iranien intervient peu de temps après l’annonce par le même Chakib Khelil de la volonté de l’Algérie d’utiliser le nucléaire civil pour produire de l’électricité en exploitant ses gisements d’uranium. “Nous avons des gisements d’uranium. À long terme, nous projetons de produire de l’électricité à partir du nucléaire”, avait affirmé le ministre de l’Énergie en marge de la 5e conférence internationale sur les opportunités d’investissements dans le secteur de l’énergie qui s’est achevée avant-hier à Oran. Que Mahmoud Ahmadinejad, placé depuis son arrivée au pouvoir en Iran dans une stratégie d’affrontement, tente d’entraîner avec lui d’autres pays, cela n’étonne personne et relève même de l’ordre logique des choses.

Le président iranien espère sans doute étendre le front de la contestation et de la surenchère. Ahmadinejad s’étant autoproclamé porte-parole de tous les mouvements radicaux, notamment islamistes dans le monde arabo-musulman. Mais qu’il essaye d’impliquer d’autres pays, comme l’Algérie, dans un dossier particulièrement régenté par des accords internationaux, cela est pour le moins troublant. La dépêche de l’AFP, datée de Téhéran, ne donne aucune précision sur la réponse d’Alger à la proposition d’Ahmadinejad. Il faut désormais se poser la question de savoir si l’Algérie est oui ou non en position de répondre favorablement à la proposition iranienne. L’Iran étant sous surveillance étroite de l’AIEA depuis 2003 après la découverte que l’Iran avait mené des activités clandestines depuis 18 ans, on imagine mal un pays tel que l’Algérie adopter une position préconisée par Téhéran.

De plus, la proposition de Téhéran intervient au moment où les grandes puissances préparent un projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies imposant des sanctions à la République islamique. Hier, le chef de l’AIEA Mohamed El Baradeï a révélé que l’enquête de l’agence est toujours entravée par Téhéran qui cache depuis deux décennies des informations sensibles sur ses activités nucléaires. L’Iran refuse toujours de suspendre son enrichissement d’uranium, comme l’a exigé le Conseil de sécurité. En revanche, l’Algérie est considérée comme un “bon élève de l’AIEA”. L’Algérie possède deux réacteurs nucléaires expérimentaux : l’un de 3 mégawatts, réalisé en coopération avec l’Argentine à Draria, à Alger, l’autre installé à Aïn Oussera, dans la wilaya de Djelfa, de 15 mégawatts, et construit avec l’aide de la Chine. Ces réacteurs sont régulièrement inspectés par l’AIEA.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après Liberté