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L’anarchie dans la restauration rapide en Algérie

lundi 29 septembre 2008, par Rédaction

L’anarchie persiste dans la restauration rapide en Algérie où plus de 70% des restaurants fast-food exercent sans agrément du ministère du commerce.

La restauration rapide en Algérie.

Près des trois quarts des commerces de restauration rapide sur la place d’Alger risquent de mettre la clé sous le paillasson en raison d’une nouvelle exigence réglementaire mise en place par le ministère du Commerce au sujet des restaurants fast-food en Algérie. Cette même exigence qui a d’ores et déjà entraîné la fermeture d’environ 120 fast-foods est également applicable pour d’autres commerces comme les salles des fêtes qui sont 500 à avoir fermé boutique sur 700 recensées. L’Union générale des commerçants et artisans algériens tire la sonnette d’alarme face à la menace qui se profile pour ces commerçants, en raison d’un agrément qui leur est exigé pour leurs activités, alors même qu’ils exercent depuis une quinzaine d’années pour certains d’entre eux. Lors d’une conférence de presse animée hier à Alger, M. Abdenour Zaber, directeur de l’organique au niveau de l’UGCAA, a indiqué que 70 % des 7 500 fast food en activité vont fermer à cause de cette demande d’agrément dont l’obtention nécessite l’intervention de plusieurs services tels les ministères de la Santé et de l’Environnement.

Les commerçants se sont vu accorder un délai d’un mois pour régulariser leur situation, conformément aux nouvelles conditions d’exercice relatives notamment aux normes de construction des locaux commerciaux. A défaut, ils devront cesser leurs activités. Même son de cloche du côté des gérants de salles des fêtes dont un bon nombre a déjà fermé. Selon le président du comité national des salles des fêtes, M. Abdelmadjid Bessila, 500 salles sur 700 recensées à travers le territoire ont fermé dont 180 sur les 220 exerçant à Alger. Ces fermetures ont entraîné l’émergence de beaucoup de salles clandestines que M. Bessila estime à environ 300 dont 200 à Alger seulement. M. Bessila a mis en cause « un chevauchement de prérogatives entre les différents ministères (Commerce, Intérieur et Travail) qui se traduit par des décisions parfois contradictoires ». Les représentants de l’UGCAA appellent les pouvoirs publics, à défaut de revenir sur leur décision, à limiter l’application de la nouvelle réglementation aux nouveaux commerçants uniquement.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant