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L’élimination des déchets sanitaires en Algérie

jeudi 14 septembre 2006, par Souad

La gestion des déchets sanitaires en Algérie a été le thème d’un séminaire atelier dans la perspective du lancement de l’étude nationale sur la gestion et l’élimination des déchets d’activités de soins à risque infectieux (DASRI), tenu à Boumerdès près d’Alger.

L’élimination des déchets sanitaires en Algérie.

La rencontre tenue pendant trois jours a vu la présence d’une centaine de participants, responsables, médecins et infirmiers relevant des établissements de la santé. C’est la première fois que l’on s’intéresse de très près à ce problème de santé publique en Algérie et qui porte sur la gestion et l’élimination des DASRI.

Comme l’a expliqué le professeur Soukhal de l’hôpital de Béni Messous, « nous vivons une émergence de maladies depuis un quarte de siècle dont le sida (VIH). Cette maladie redoutable qui est répandue sur toute la planète risque de contaminer des personnes qui s’occupent des déchets issus d’un traitement d’un cas de sida ». C’est principalement pour cette raison de risque de transmission des maladies infectieuses que les responsables de la santé ont décidé de restructurer toute la filière d’élimination des DASRI en Algérie, qui sont des déchets très dangereux et pour la santé humaine et pour l’environnement.

Pratiquement, cette étude nationale va démarrer samedi et concernera les 48 wilayas d’Algérie. Un budget conséquent de 35 milliards de centimes a été alloué par les pouvoirs publics pour la prise en charge de l’ensemble des besoins humains et matériels de cette opération nationale. Par ailleurs, le personnel médical qui va enquêter sur les sites de rejet de ces déchets a préalablement reçu une formation appropriée. A ce propos, plus de 90 médecins et paramédicaux seront dotés de moyens adéquats pour atteindre les objectifs de cette étude.

Par ailleurs, une fois la phase de recueil d’informations sur le terrain achevée, les responsables de la santé devront exploiter toutes les données avant de passer à l’étape des recommandations d’action. Cependant, et toujours selon le Pr Soukhal, il s’agit avant tout de considérer ce travail comme un acte de prévention afin de diminuer, voire éliminer les cas d’infection dus aux DASRI. Pour le moment, on ne connaît pas exactement l’ampleur du phénomène, mais une première estimation, en 2005, a fait ressortir une quantité de 14.000 tonnes de ces déchets au niveau des établissements sanitaires à travers l’Algérie.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran