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L’enseignement des sciences médicales en Algérie

mercredi 21 décembre 2005, par Souad

Les besoins de l’enseignement des sciences médicales en Algérie étaient au menu des discussions entre le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et des représentants de la filière.

Les professeurs de sciences médicales en Algérie déplorent l’exiguïté des amphithéâtres.

Sérier les problèmes mais aussi s’arrêter sur l’état de mise en oeuvre des réformes dans cette filière, tels auront été les aspects abordés, lors d’un débat riche en informations. Le ministre a ouvert la rencontre par la présentation d’un diagnostic de cette branche qui compte

10 facultés sur le territoire national, employant 453 professeurs, 148 maîtres docents et 2.196 maîtres assistants. M. Harraoubia qui a constaté l’existence de « certains dysfonctionnements » dans la formation, a insisté sur la réforme de l’enseignement en sciences médicales en Algérie, appelant par la même occasion à ce que les problèmes de la faculté soient traités d’une « façon collégiale où chacun pourra contribuer à la résolution de toutes les difficultés posées ».

Evoquant l’encadrement, le ministre a relevé des « insuffisances », notamment en ce qui concerne les professeurs et les docents au nombre respectivement de 450 et 148 au niveau national. Il a également déploré le fait que parmi les 2.196 maîtres assistants en sciences médicales, seuls quelque 250 sont inscrits en thèses. Comprendre que près de 2.000 d’entre eux ne font pas un travail de recherche. C’est la raison pour laquelle le ministre invite les responsables des universités à mettre en place des mécanismes adéquats afin de « corriger ces lacunes ».

De leur côté, les participants à la réunion ont eu à coeur de s’exprimer sur la nature des problèmes auxquels font face les sciences médicales. Devant le ministre, ils ont tiré la sonnette d’alarme nourrissant de vives inquiétudes quant à la qualité des formations dispensées. « Au train où évoluent les choses, il serait quasiment impossible de former des médecins de bonne qualité », a dit l’un d’eux.

Pourtant, ce n’est pas l’argent qui manque. Il est plutôt mal réparti ou mal dépensé. Ainsi, la faculté de médecine d’Alger qui accueille 1.500 étudiants ne disposerait que d’un budget dérisoire. Ailleurs, ce sont des bourses de formation qui ne sont pas exploitées. Même les conditions d’exercice des professeurs au sein des CHU ne seraient pas bonnes en raison de l’exiguïté des amphithéâtres.

Le président du syndicat des professeurs et docents a évoqué, pour sa part, la nécessité de doter d’un statut précis les établissements hospitaliers.

Synthèse de Souad
D’après le Quotidien d’Oran