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L’incendie de Casablanca au Maroc peut se produire en Algérie

jeudi 1er mai 2008, par Kahina

Un incendie tragique comme celui de Casablanca au Maroc pourrait se produire en Algérie selon la protection civile qui déplore les lacunes en matière de sécurité.

Incendie à Casablanca au Maroc.

Un incendie à l’origine de la mort de 55 ouvriers dans une usine de matelas vient d’endeuiller le Maroc. Une catastrophe similaire risque de se produire à tout instant en Algérie où nombreux sont les établissements à ne pas adopter et respecter des normes de sécurité normalisées. Le marché Ali-Mellah à Alger en est l’édifiant exemple. Il y a quelques jours, 55 ouvriers d’une usine de matelas située à Casablanca, au Maroc, ont péri dans l’incendie qui a ravagé leur établissement alors que 12 autres étaient grièvement blessés. L’enquête réalisée après le sinistre a déterminé que cette usine n’était pas aux normes en matière de sécurité. En Algérie, où le laxisme et la fatalité sont devenus comme une sorte de seconde nature, de pareilles tragédies sont susceptibles de survenir à tout moment et d’entraîner dans leur sillage la mort d’un nombre autrement plus important de personnes dans des lieux recevant un nombreux public. Des responsables de la direction de la Protection civile affirment que les endroits où de pareilles catastrophes risquent de se produire sont légion dans tout le pays parce que de nombreux chefs d’établissements industriels et commerciaux se refusent à appliquer des mesures normalisées de sécurité pour protéger leurs ouvriers et leur clientèle.

Bien que ces critères soient respectés par une majorité d’établissements industriels, il ne peut être dit autant pour ceux à vocation commerciale. Le directeur des statistiques et de l’information dans la même direction, M. Medjkane Mohamed Amokrane, indique à cet effet que les services de la Protection civile ne cessent de faire des milliers de visites d’inspection sur les lieux fréquentés par un nombreux public, (centres commerciaux, lieux du culte, établissements scolaires, stades et autres salles de spectacles), afin d’y relever des anomalies en matière de sécurité. « Nous relevons souvent des problèmes liés à l’inexistence d’issues de secours et d’aires de dégagement par rapport aux voies publiques qui, lorsqu’elles existent, sont fermées ou bien encombrées par divers objets et marchandises. Les endroits de dégagement prévus en cas de naissance d’un sinistre, ne sont pas toujours conformes. On constate, par exemple, que l’ouverture des portes d’évacuation se fait vers l’intérieur et non le contraire. Les fenêtres des commerces sont presque toujours barreaudées, cela est d’ailleurs devenu un problème national, empêchant les évacuations en urgence en cas de situation de détresse. Les moyens de lutte contre l’incendie et les personnels qui y sont affectés sont soit inexistants, soit en nombre insuffisant pour pouvoir parer à toute éventualité ». Il observe en outre que les assurances en Algérie ne jouent pas convenablement leur rôle en ce sens qu’elles assurent des locaux sans, au préalable, exiger de certificats de conformité. M. Medj-kane rappelle, à propos des structures scolaires, (il en existe environ 20 000 à travers le pays), qu’un programme de mise en conformité de ces établissements, au titre de la prévention des risques majeurs, a été mis au point en coopération avec le ministère de l’Education nationale.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après le Jour d’Algérie