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La BADR lance le crédit-bail agricole en Algérie

vendredi 3 octobre 2008, par Rédaction

La BADR va prendre en charge le crédit-bail agricole en Algérie après la dissolution de la Salem en difficulté.

BADR Algérie et le crédit bail.

Cette reconfiguration intervient suite aux difficultés qu’avaient rencontrées la Salem, une société créée dans le domaine de la promotion des crédits leasing depuis son lancement. « C’est l’une des dernières recommandations du conseil interministériel d’août dernier », rappelle M. Attouchi. Il faut rappeler que la Salem est une filiale de l’autre banque agricole, la CNMA, une mutualité qui avait pour vocation de prêter assistance aux agriculteurs, sur le plan financier. Cette banque, aujourd’hui mise sous la coupe d’un administrateur pour des difficultés de gestion, sa filiale a été dissoute. La reprise des activités leasing est en train de se mettre en place puisque « deux à trois rencontres de réflexion ont été tenues entre les parties concernées », y compris la BADR Algérie, ajoute le responsable de PMA tendant à « proposer de nouvelles démarches », dira-t-il. D’ailleurs, l’une des autres pistes consiste à aller « vers des sociétés de prestations de services pour les agriculteurs pour contourner le problème des coûts de la mécanisation et de la professionnalisation des agriculteurs en Algérie », poursuit notre interlocuteur. A titre d’exemple, il y a un grand besoin de renouvellement du parc matériel qui se trouve en phase d’obsolescence. Pour preuve, « 90 % de nos moissonneuses-batteuses ont plus de 20 ans », idem pour les tracteurs dont 50% ont plus de 20 ans de travail. C’est dire qu’il y a un besoin d’équipement que seule la technique du leasing permet de couvrir. Le produit consiste en un achat du matériel en crédit-bail, c’est-à-dire une location qui se transforme en cession à la fin du paiement des mensualités échues.

L’agriculture algérienne a aussi besoin de puissant levier qui implique l’utilisation de tracteurs de forte puissance, ce qui veut dire un coût que l’agriculteur ne peut atteindre sans cette formule de crédit.
« Ainsi, le dernier conseil interministériel après l’évaluation des deux expériences, dans la mise en place du leasing, la première mise en place en 2003 et la seconde en 2006 a conclu à la nécessité de donner plus de chance à un dispositif rénové avec des exonérations fiscales incitatives en transférant l’activité à la BADR qui avait vocation d’être une banque spécialisée à l’intention des agriculteurs en Algérie. D’ailleurs, la banque en question « était sur ce registre et cherchait à l’exploiter », conclut M. Attouchi. Pour mieux cadrer avec cette vocation, la Banque de l’agriculture et du développement rural a lancé, en août dernier, son nouveau crédit appelé RFIQ destiné au financement du secteur agricole et des activités annexes à l’agriculture. Ce prêt à taux bonifié est le fruit de la convention signée par la BADR et le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, définissant les modalités et les conditions de sa mise en place. Initié par le ministère de l’Agriculture, ce crédit intervient dans le cadre de l’application des dispositions de la loi d’orientation agricole, et de celle de l’ordonnance portant loi de finances complémentaire pour l’année en cours. Ce nouveau prêt participera au renforcement des capacités des exploitations agricoles, à savoir le financement des acquisitions d’intrants nécessaires à l’activité de ces dernières mais aussi le financement de l’acquisition de matériels agricoles, l’amélioration du système d’irrigation ainsi que la construction et la réhabilitation des infrastructures de stockage des récoltes et d’élevage.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Horizons