La Banque d’Algérie en guerre contre les chèques sans provision

Le nouveau règlement de prévention et de lutte contre l’émission de chèques sans provision promulgué récemment par le Conseil de la monnaie et du crédit de la Banque d’Algérie est un dispositif qui va assurer une sécurisation des banques et une modernisation de l’économie nationale, a estimé hier Abderrahmane Benkhalfa, délégué général de l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers (ABEF). « Ce nouveau règlement n’est pas uniquement un dispositif répressif mais vise surtout à mieux sécuriser les porteurs de chèques », a-t-il déclaré tout en précisant qu’avec le nouveau système de télé-compensation des chèques, les services concernés par le contrôle pourront désormais traiter tous les chèques en seulement 48 heures. « On avait auparavant quelques problèmes pour le traitement des chèques, mais avec le système de télé-compensation, on peut aisément vérifier tous les chèques émis en un laps de temps réduit. Nous avons d’ailleurs pu traiter l’année dernière 6 millions de chèques », a affirmé Abderrahmane Benkhalfa sur les ondes de la chaîne III.

Revenant sur la décision du Conseil de la monnaie et du crédit de la Banque d’Algérie de généraliser l’utilisation du chèque, il a expliqué que contrairement au payement par cash, le chèque assure une meilleure traçabilité des transactions financières, ce qui permettra de lutter contre la fraude. « Le chèque et la carte magnétique constituent des instruments indispensables pour la modernisation des banques en Algérie. Toutes les transactions financières devraient désormais être effectuées par ces deux moyens de payement », a estimé le même intervenant. Questionné sur le retard accusé dans la généralisation de la carte magnétique, Abderrahmane Benkhalfa s’en défend en signalant que beaucoup a été fait jusqu’à maintenant pour vulgariser cet instrument de payement. « Le nombre des porteurs de la carte magnétique est en hausse continue. Il existe aujourd’hui 1.000 terminaux de payement répartis à travers le territoire national et nous sommes en train de travailler pour élargir l’installation de ces terminaux de payement dans les commerces », précise ce dernier. Il est à noter que le nouveau dispositif de prévention et de lutte contre l’émission de chèques sans provision implique les banques, le Trésor public et les services financiers d’Algérie Poste.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Financier