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La Banque nationale d’Algérie victime d’un détournement massif

mardi 25 novembre 2008, par Rédaction

La Banque nationale d’Algérie a été victime d’un vaste détournement de près de 3200 milliards de centimes.

Une agence de la Banque nationale d’Algérie.

L’affaire de la dilapidation de près de 3 200 milliards de centimes au niveau d’agences de la Banque nationale d’Algérie (BNA) ne semble pas avoir tout révélé. Entendu par la brigade économique et financière (BEF) de la sûreté de la wilaya d’Alger, lors de l’enquête préliminaire, Mustapha M., ancien employé dans une des sociétés appartenant à Abderrahmane Riyad Achour, principal accusé dans cette affaire, a fait part de l’investissement par l’un des accusés d’une partie de l’argent dilapidé dans plusieurs biens immobiliers constitués par l’achat d’un grand garage dans une wilaya limitrophe d’Alger et d’un local commercial dans l’un des arrondissements urbains de la capitale. Ce même accusé a investi en outre une partie de cet argent dans l’achat de deux villas à l’est d’Alger, selon Mustapha M., de même qu’il a acheté quatre voitures, ajoute-t-il. Cette même personne a reconnu avoir encaissé une somme de près de deux milliards de centimes, en bons de caisse, au bénéfice de l’accusé.

Plusieurs autres biens immobiliers sont cités par l’enquête, achetés par d’autres accusés dans cette même affaire. L’accusé ne serait pas le seul à avoir investi une partie de la somme dilapidée dans l’achat de biens immobiliers. Une vingtaine de personnes sont accusées dans cette affaire, dont des employés de cette banque. Les enquêteurs de la BEF citent trois procédés utilisés dans l’investissement de la somme dilapidée. Ils évoquent « des manœuvres ayant pour but de dissimuler la provenance de l’argent », et citent l’« introduction de l’argent dilapidé dans le circuit financier et l’achat de biens immobiliers pour donner un caractère légal » aux acquisitions et les faire passer pour des opérations d’« investissement dans des projets économiques avec la création de sociétés ». Le subterfuge utilisé par Abderrahmane Riyad Achour dans la dilapidation de cet argent, et selon le dossier judiciaire, reposait sur un jeu de mouvements de sommes d’argent de nombre de ses sociétés vers d’autres, sans disposer de ces sommes dans les comptes de ces sociétés. C’est pour ne pas avoir dénoncé ces pratiques que certains fonctionnaires de la Banque nationale d’Algérie comptent parmi les accusés, est-il mentionné dans ce dossier. D’autres sources font état de l’achat, par Abderrahmane Riyad Achour, de sociétés, au Maroc, avec une partie de la somme d’argent dilapidée, sans annoncer si l’Etat algérien compte récupérer ces biens auprès de ce pays, comme le prévoit la convention internationale sur la lutte contre le blanchiment d’argent ratifiée par l’Algérie, rappelle-t-on. Ce pays a même promulgué une loi luttant contre ce délit.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant