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La France préconise un capitalisme moral

dimanche 19 octobre 2008, par Rédaction

La France soutient par la voix de son président Nicolas Sarkozy la réforme du capitalisme par l’intrégration des valeurs morales.

La France défend un capitalisme moral.

L’Europe passe à la vitesse supérieure. Sans vouloir prendre les Etats-Unis de court dans le traitement de la crise financière internationale, l’Union européenne entend, selon toute vraisemblance, driver la dynamique mondiale qui planche sur les réponses à apporter au dysfonctionnement du système financier international. La rencontre de Camp David, hier, entre George W. Bush, Nicolas Sarkozy et Jose Manuel Barroso, se voulait une réunion de coordination. Il faut dire que le président américain a déjà donné le ton : c’est au prochain locataire de la Maison-Blanche de trouver des solutions à la crise actuelle. Le président français n’en démord pas. Nicolas Sarkozy veut, en effet, un sommet international dès le mois de novembre. Le président français, également président en exercice de l’Union européenne, est un homme pressé. Nicolas Sarkozy le démontre à l’occasion de cette crise financière internationale. Pour lui, « un monde nouveau » est en train d’émerger. « Ce monde nouveau, ou bien nous arriverons à le réguler, à l’organiser, à le moraliser, et alors de cette crise sortira un progrès pour l’humanité, ou bien nous n’y parviendrons pas et le chacun pour soi, les égoïsmes, les fanatismes, la logique d’affrontement prévaudront, et alors ce monde sera peut-être pire que celui que nous avons connu », a-t-il dit avant-hier devant l’Assemblée nationale du Québec.

Depuis le début de la crise à la mi-septembre, le président français
a multiplié les déclarations annonçant la mort du capitalisme financier et la nécessité de revoir la configuration politico-économique du monde. « Il faut négocier un nouveau Bretton Woods », n’a cessé de marteler le président français. Et là, Nicolas Sarkozy s’inscrit directement dans les recommandations du rapport « La France et la mondialisation », confié à l’ancien chef de la diplomatie française, Hubert Védrine. Rendu public en juillet 2007, ce rapport plaidait déjà pour une réorganisation des relations économiques internationales avec comme toile de fond, la révision des rôles du FMI et de la Banque mondiale. Du pain béni pour la France qui ambitionne à accéder à un « nouveau rang » dans la direction des affaires du monde. D’ailleurs, à la question de savoir s’il espérait qu’un sommet puisse être réuni avant la fin de novembre, Nicolas Sarkozy a répondu vendredi soir à Québec : « Ah oui, je l’espère. En tout cas, je me bats pour ça ! » « Face à la crise, il y a toujours deux attitudes, il y a ceux qui restent immobiles, comme tétanisés, et il y a ceux qui essayent de trouver les réponses. C’est une crise mondiale qui a commencé aux Etats-Unis, il faut une réponse mondiale aux Etats-Unis », a-t-il indiqué. Précisant davantage sa pensée, le chef de l’Etat français a estimé qu’il serait impensable qu’un sommet du G8 sur la crise financière se tienne sans la présence des pays émergents, le « G5 » regroupant le Brésil, la Chine, l’Inde, l’Afrique du Sud et le Mexique. « Il faut sans doute aussi un pays arabe », a ajouté Nicolas Sarkozy. Qui de l’Algérie, de l’Egypte ou de l’Arabie saoudite sera conviée ? La question reste posée.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Jeune Indépendant