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La France tarde à s’excuser pour ses crimes en Algérie

samedi 10 mai 2008, par Samir

La France persiste à vouloir donner des leçons de morale au monde mais refuse de s’excuser pour ses graves crimes en Algérie.

La France a commis des massacres en Algérie.

A l’occasion de la commémoration des graves crimes commis par le France en Algérie le 8 mai 1945, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s’est dit « extrêmement attentif à toutes les voix qui s’élèvent en France » contre le déni de l’histoire, au moment où de nombreuses personnalités historiques et politiques françaises ont appelé « à la reconnaissance officielle de tous les crimes coloniaux commis en Algérie ». Le même jour, le président français, Nicolas Sarkozy, a rendu hommage à « la vraie France » qui a résisté au nazisme - la même France qui avait perpétré les crimes innommables de Sétif, Guelma et Kherrata - et promulgué auparavant une nouvelle loi mettant (une autre) « chape de plomb sur les archives françaises ». « Nous sommes extrêmement attentifs à toutes les voix qui s’élèvent en France pour rompre avec le déni de l’histoire, en particulier en ce qui concerne le 8 Mai 1945 », a écrit, avant-hier, le président Bouteflika dans un message lu en son nom à Béjaïa, ville qui accueillait les festivités officielles commémorant cet événement. Ces voix « ouvrent la voie à une réconciliation véritable et durable entre les peuples algérien et français », a ajouté le chef de l’Etat, s’interrogeant en même temps sur l’« étrange révisionnisme » - ne contribuant « pas à approfondir des relations qui devraient privilégier la construction des solidarités du futur, a-t-il insisté - qui s’est emparé de certains secteurs de l’opinion française ».

« La réponse de l’Etat colonial français » à ces Algériens qui « entendaient à la fois célébrer la victoire contre le nazisme pour laquelle de nombreux Algériens avaient sacrifié leur vie et affirmer leur droit de s’affranchir de la domination coloniale en brandissant le drapeau national », a asséné Bouteflika, « fut d’une insoutenable brutalité, illustrée notamment par les massacres de masse commis par l’aviation et la marine, les exécutions sommaires et les fours à chaux d’Héliopolis pour faire disparaître les traces de cette atroce barbarie qui déferla sur l’Algérie pendant plusieurs semaines ». « Pour nous, Algériens, la commémoration du 8 Mai 1945 doit exalter les sacrifices d’une génération de nos compatriotes pour abolir ce passé colonial », a souligné le Président en appelant à une « reconstitution historique, réaliste et sincère (du) passé colonial ». Mais, le président français Nicolas Sarkozy, après avoir promulgué dernièrement une nouvelle loi sur les archives, occultant encore plus cette période honteuse de l’histoire de la France, a choisi le même anniversaire - fêté par les alliés comme jour de la victoire - pour rendre hommage à la « vraie France » qui a résisté contre l’occupation nazie jusqu’à l’armistice du 8 mai 1945. Or, « de quelle France s’agissait-il, de la vraie ou de la fausse, qui le même jour de l’armistice allemande a massacré des milliers d’Algériens », se sont demandé, cités par l’APS, nombre d’observateurs à la commémoration française du 8 mai 1945.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant